Ghost in the shell Vol.2 - Manga

Ghost in the shell Vol.2 : Critiques

Koukaku Kidoutai

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 20 Octobre 2011

Les missions du major Kusanagi et de la section 9 se poursuivent. Au programme dans ce volume deux : un attentat contre le major et son petit ami perpétré par un terroriste qui veut se venger d’elle ; la fuite d’un cyborg qui possède une faculté hors du commun ; et une mission commando qui vire au scandale politique pour la section et l’Etat japonais. Ce tome est dans la continuité du premier et accentue encore les forces et les faiblesses du parti-pris de l’auteur de créer une histoire riche mais courte.

Le premier chapitre intitulé Dumb Barter nous permet de mieux cerner le major. On en apprend plus sur sa vie privée et sa façon de penser pendant les missions, pour le moins radicale. Il est intéressant de constater par exemple que Motoko est capable de provoquer une mort vicieuse en réponse à l’assassinat de ses propres subordonnés, induisant ainsi une volonté de vengeance envers elle, qui est l’objet de ce chapitre. On apprend aussi qu’elle est à la recherche d’une relation sentimentale, puisqu’elle est dans ce chapitre en compagnie de son petit ami attitré, et que selon les dires de Batou, n’est pas le premier. Motoko gagne en profondeur, et pose simplement une question qu’on se pose depuis le début : les cyborgs peuvent-ils avoir des relations ? La réponse est apparemment oui. En revanche, la façon dont cet élément est amené est complètement bancale. L’arrivée de son compagnon dans l’histoire est brutale, il faut que le lecteur admette qu’il soit apparu en un éclair dans l’intrigue. C’est d’autant plus dérangeant que le lecteur attentif aura fait attention aux dates (indiquées en début de chapitre) et s’apercevra qu’il n’est mentionné nulle part dans le premier tome, or il est déjà présent dans la vie de Motoko.

Dans les chapitres suivants, qui cette fois se relient indirectement, Shirow Masamune décrit avec maestria une entité nommée Marionnettiste, issue d’une masse d’information et qui se revendique comme étant une nouvelle forme de vie. L’auteur excelle sur tous les points grâce à ce personnage : il pose les problèmes éthiques, scientifiques et juridiques qui découlent de cette découverte extraordinaire. Avec cet évènement, le manga prouve la richesse de son contenu. En revanche, il est toujours difficile de suivre la trame scientifique du manga, et on se perd dans la masse de notion qu’on peut confondre (la distinction entre cyborg, androïde et robot n’est pas explicitée…).

Visuellement, l’auteur n’a toujours pas un style très fin, mais sait tirer parti de ses atouts. Certaines pages couleurs de début de chapitre sont magnifiques et instaurent une ambiance, comme celle d’une mission matinale en mer dans le chapitre Brain Drain. Shirow se sert aussi de ses connaissances scientifiques pour dessiner ce qui selon lui ne peut pas se voir. Il s’agit du plongeon dans le cyber-cerveau du marionnettiste, qui visuellement n’existe pas. L’auteur l’a représenté sous forme de lignes, comme une puce magnétique, ce qui permet de comprendre que Motoko progresse dans cet environnement à travers un chemin labyrinthique. C’est l’idée qu’on peut se faire des systèmes informatiques et c’est bien pensé de la part de l’auteur.

Le tome se clôt sur un entretien entre Motoko et le marionnettiste qui aboutit à une décision surprenante de part de cette dernière, tellement surprenante qu’on regrettera de ne pas savoir le pourquoi de cette décision. L’explication de cette fin accélérée peut s’expliquer par le fait que ce deuxième conclu la première partie de Ghost in the Shell. Les numéros suivants parus chez Glénat comme étant les tomes trois et quatre forment une autre série qui fait directement suite à la première. Espérons que la décision de Motoko nous sera plus clairement expliquée.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Raimaru
16 20
Note de la rédaction