Genesis Vol.2 - Actualité manga
Genesis Vol.2 - Manga

Genesis Vol.2 : Critiques

Sôsei no Taiga

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 30 Juin 2022

Propulsés au coeur de la Préhistoire alors qu'ils exploraient une grotte en Australie, Taiga et ses six camarades des cours d'anthropologie, une fois passés la surprise et l'effroi initiaux, entreprennent d'organiser leur survie, qui passe par pas mal de choses: se trouver un abri sûr évidemment, mais aussi penser à la nourriture, et se protéger des dangers entre les animaux et les néandertaliens, ne pas céder aux sentiments négatifs tels que la panique, le désespoir ou le sentiment d'inutilité... Ce qui, par certains aspects, n'est pas toujours une mince affaire.


Maintenant qu'ils ont conscience que les néandertaliens pourraient représenter une menace encore plus importante que les animaux les plus virulents et les plus grands, nos héros poursuivent tout d'abord leur survie dans ce monde lointain et sauvage avec d'autant plus de précautions. Car c'est un fait, rester en vie va passer par bien des étapes: parvenir à concevoir des armes fiables, se résoudre à étendre leurs activités à la chasse pour pouvoir se nourrir... soit des choses que Kouji Mori a à coeur d'apporter avec réalisme et précision, en évoquant bien la complexité de fabriquer couteaux et autres lances notamment en dénichant les bons matériaux (les échecs sont nombreux, ils faut donc persévérer), ou encore en soulignant l'aspect très massif des animaux de cette époque (l'ère des mammifères géants) rendant leur chasse assez périlleuse.


L'aspect survie est donc très honnête dans l'ensemble, sans forcément se détacher du lot de ce genre de récit. Mais le mangaka, fidèle à ce que l'on avait déjà vu de lui dans Suicide Island, ponctue le tout de nouvelles petites réflexions sur la vie et sur l'humain. On pense notamment à la coopération entre les 7 personnages principaux, parfois légèrement mise à mal par les sentiments un peu plus négatifs de certains d'entre eux, à l'image d'un Ren qui a le sentiment de ne servir à rien par rapport aux autres qui ont tous leurs qualités, ou de Yuka qui, dans une faiblesse psychologique assez compréhensible, commence à faire de surprenantes propositions à Taiga pour obtenir sa protection. Au fil de ces cas, Kouji Mori entreprend de réfléchir, une nouvelle fois, sur la vie, et sur ce que ce monde primitif a peut-être à apporter à ces jeunes étudiants qui s'y voient débarrassés des diktats du monde contemporain: plus besoin de se soucier de valeurs de notre époque comme l'obligation de "gagner sa vie", si bien que dans ce monde leur liberté pourrait apparaître plus grande. Et c'est bien le cas de Taiga qui reste le plus intéressant, tant celui-ci s'adapte bien à cette époque primitive où il se révèle réellement: à cette époque reculée, il n'a plus à devoir hésiter éternellement face aux nombreux choix imposés par la société en ayant alors l'impression d'errer sans but valable. Ici, les choses se résument à survivre, à ne pas mourir, à protéger les autres... Pour lui, la notion de "vivre" redevient un objectif simple et donc essentiel.


Seulement, cette vie sera-t-elle simple pour autant ? Il est évident que non, tant tout est à y reconstruire pour nos héros; , et surtout parce que les dangers ne peuvent que revenir à la charge, dès lors que les néandertaliens dénichent le groupe et passent à l'attaque. il en résulte une deuxième moitié de tome pas mal orientée action, avec des pages qui défilent vite même si, soyons honnête, les moments de bataille ne sont pas ce que l'auteur fait de mieux, tant elles restent un peu rigides et simples dans le découpage. Mais les conséquences s'annoncent intéressantes pour Taiga, écarté des autres, devant se débrouiller pour essayer de se repérer et ainsi les rejoindre, et dont les pas finiront par le mettre sur une rencontre que l'on attendait de pieds fermes au vu du tome 1 et de la jaquette de ce 2e opus...


En attendant de voir ce que ce nouvel événement donnera dans la suite, ce deuxième volume de Genesis, globalement, confirme l'attrait suscité par le récit. Sous couvert d'une histoire de survie assez classique voire un peu limitée dans ses séquences d'action, Kouji Mori reste surtout fidèle à ses sujets de prédilection, qu'il distille avec un intérêt certain.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.75 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs