Gate - Au-delà de la porte Vol.19 : Critiques

Les forces spéciales des FJA ont enfin retrouvé la trace de Fuyuki Matsui, un japonais qui était porté disparu dans le monde de l'autre côté de la porte: celui-ci est actuellement retenu prisonnier, dans un état déplorable, dans le palais de la ville de Tanska la cité du gouverneur Godasen qui est dans le camp de Zorzal. A l'heure de préparer le plan pour libérer le prisonnier, il va falloir faire preuve de ruse et d'audace, car la surveillance est drastique et il semble n'y avoir aucune faille dans celle-ci. C'est alors que le commandant des troupes se rappelle d'une tactique particulièrement osée qu'Itami avait montrée lors de sa formation militaire...

Entre l'infiltration nocturne, une habile prise d'otage pour prendre l'ennemi à revers et les forcer à libérer le prisonnier, et une fuit qui ne sera clairement pas de tout repos puisque les troupes adverses ont plus d'un tour dans leur sac, l'affaire Fuyuki Matsui occupe plus de la moitié des pages de ce 19e volume, pour un résultat qui défile un peu vite mais qui assez prenant dans l'ensemble, et cela grâce à plusieurs choses: le dessin assez dense de Satoru Sao bien sûr (même si sa mise en scène de l'action reste souvent simple), mais aussi le côté par moments très violent (des têtes qui explosent et bras qui volent, entre autres) montrant bien la dureté de ce conflit sans foi ni loi, la mise en avant de la stratégie audacieuse d'Itami, les divergences internes entre certaines figures au service de Godasen, certaines prouesses brutales d'une Delilah qui campe très bien son rôle... sans oublier une fuite marquée par l'intervention du groupe d'Itami, et en particulier d'une Rory fidèle à elle-même !

Après cette partie assez intense, les auteurs préfèrent temporairement refaire un peu baisser la tension dans les pages suivantes, qui nous proposent de suivre les tribulations de cette chère Giselle en ville, pour un résultat anecdotique: si la situation de base est assez amusante puisque celle-ci ne connaît rien de la ville et croit à tort être en terrain conquis, au bout d'un moment les sous-entendus fan-service deviennent un peu lourds. Mais quoi qu'il en soit, cette petite pause était assez bienvenue avant que la machine ne se relance dans notre monde: à l'heure où certains pays mettent en question le monopole du Japon sur le territoire spécial car ils aimeraient évidemment avoir leur part, la journaliste Nanami Kuribayashi tombe de haut concernant le reportage qu'elle a tourné, en devant faire face à certaines corruptions. Dans son désir de présenter la vérité, quelle solution trouvera la jeune femme ?

Ajoutons à cela des dernières pages où le problème du brouillard noir est enfin remis en avant, et on obtient un tome plutôt efficace dans l'ensemble. Même si la "pause" centrale sur Giselle n'est pas du meilleur goût (bien qu'elle soit, à la base, bienvenue), la première moitié du volume est assez prenante, tandis que les dernières dizaines de pages remettent plutôt efficacement sur le tapis des enjeux plus importants.