Gangking Vol.7 : Critiques

Battu à plate couture par Pinco, Jimmy ne sait pas comment réagir, ne parvient pas à se remettre du choc de n'avoir pu protéger ses amis. Pendant que ceux-ci tentent de le requinquer chacun à sa manière (on retiendra volontiers ce que fait la frangine pour celui qu'elle aime, assez osé mais sincère), via par exemple un concours de la fille parfaite, d'autres choses se dressent, en filigranes : Jimmy prend conscience qu'il devra faire vite s'il souhaite refaire face à Pinco un jour (mais le souhaite-t-il vraiment ?), car celui-ci quittera bientôt la vie lycéenne, et nourrit un projet assez suicidaire. De son côté, Zombi, déçu par la passivité de Jimmy, s'éloigne de lui et retrouve une vieille connaissance qui, en même temps que de nous expliquer son lien avec Pinco, enclenche une décision importante chez le jeune homme. Enfin, de son côté, le terrible Biceps se prépare à un nouvel affrontement contre Pinco, qui l'a battu la dernière fois. Un duel qui a des airs de dernier coup d'éclat puisque, à l'instar de Pinco, Biceps quittera bientôt le lycée...

Après un sixième tome très mouvementé, ce septième volume a un petit goût de transition, alors qu'il s'y passe pourtant pas mal de choses, notamment autour de Zombi et Biceps, sans que rien ne soit toutefois encore réellement développé. En dehors des éléments évoqués plus haut, qui sont brossés assez succinctement pour l'instant et dont on attend donc de voir comment ils vont être utilisés, on a droit à plusieurs instants de vie parfois déjà vus et trop brefs pour dégager quoi que ce soit (Daiju Yanauchi nous refait le coup de l'amourette, mais cette fois-ci avec Saiko, mais on regrette un manque d'émotion), parfois incrustés à un emplacement bizarre (le chapitre sur les chiens, plutôt touchant, casse malheureusement un peu le focus sur Zombi en s'incrustant entre les deux chapitres qui lui sont consacrés), parfois tirés par les cheveux pour alléger l'atmosphère (le concours de la fille faite pour Jimmy).

En résulte un volume un peu déséquilibré, qui apporte quelques avancées, mais où l'aspect plus tranche de vie peine à se renouveler et coule moins de source. Un petit coup de mou pour un tome qui se laisse bien lire malgré tout.

Koiwai