Gambling School Vol.3 - Actualité manga
Gambling School Vol.3 - Manga

Gambling School Vol.3 : Critiques

Kakegurui

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 06 Octobre 2017

Grâce à l'union des trois filles contre la brute Kitawari, le jeu de l'échange de dettes s'est terminé sur la défaite de ce dernier et sur la victoire de Mary, qui a pu rembourser sa dette est n'est plus considérée comme une "bête". Par la même occasion, la blondinette s'est considérablement rapprochée de Yumeko, et le fait d'avoir été une "bête", me^me plus considérée comme un être humain, pendant quelque temps, semble aussi l'avoir fait un peu changer de point de vue sur le système de l'académie. Mais dans l'immédiat, c'est surtout autre chose qui l'intrigue : alors que Yumeko a suffisamment d'argent pour elle aussi rembourser sa dette, pourquoi ne le fait-elle pas et reste-t-elle au statut de "bête" ?


Le tout début du tome parvient à nouveau à bien mettre en avant le caractère si particulier de notre chère Yumeko, qui décide de rester tout en bas de l'échelle simplement pour pouvoir réclamer une partie publique, seul privilège des "bêtes", à Kirari Momobami. Une chose qui, pour beaucoup de monde, apparaitrait complètement suicidaire tant la présidente du conseil des élèves est intouchable... mais pour Yumeko, raide dingue de jeu, quoi de plus stimulant ? 


Cela dit, du côté du conseil, une enquête sur Yumeko permet d'apprendre quelques nouvelles choses sur elle : elle vit seule, ses parents sont décédés, sa  soeur est hospitalisée depuis longtemps et c'est elle qui doit financer son hospitalisation... Il reste toujours une importante énigme : d'où viennent ses capitaux annexes ? Mais en attendant, les membres du conseil finissent vite par comprendre ce que veut notre héroïne concernant la présidente, et ça ne plaît pas du tout à une certaine fille : Midari Ikishima, la foldingue présidente du comité d'embellissement présentée dans le tome précédent, a le sentiment que Yumeko lui ressemble en tous points, à la même folie des jeux qu'elle, et elle n'a alors aucunement l'intention de la laisser lui échapper avant de l'avoir affronté dans un nouveau jeu retors...


Une nouvelle fois, on a un tome essentiellement centré sur un seul jeu, et opposant cette fois-ci Yumeko à Ikishima, au fil d'une partie d'"esp game", un jeu d'anticipation où il faut deviner quelles cartes va tirer le dealer à côté. Dans le rôle du dealer, on retrouve ce cher Suzui, jamais loin de Yumeko. Mais au grand dam de ce jeune garçon un peu dépassé par la passion maladive des deux adversaires, ce qui ne devrait être qu'un jeu va prendre des proportions plus dingues que jamais, Ikishima n'ayant aucune limite dans sa folie. A la base, Yumeko et Ikishima sont en effet toutes les deux dingues de jeux, et prêtes à tout pour faire monter leur adrénaline en se mettant en danger. Après tout, rappelons-nous que Yumeko déteste les jeux gagnés d'avance... Mais la folie d'Ikishima, on le constate très vite, est encore à un autre niveau. Son coup de la roulette russe en solitaire dans le tome précédent le laissait déjà deviner : elle ne se sent vibrer, n'a l'impression d'être vivante, que quand elle frôle la mort, et le risque de mourir sera donc aussi au coeur de la partie, plus que l'argent pour lequel les deux adversaires n'ont aucun intérêt ! Alors, autant dire qu'avec ce personnage bien frappé, Homura Kawamoto va assez loin, pour un résultat franchement jouissif, d'autant que les planches de Toru Naomura ont toujours ce don pour souligner la folle passion des personnages avec des visages soignés et marquants et des angles de vue variés et astucieux.


Le jeu en lui-même, assez classique tout compte fait, reste plaisant à suivre, bien sûr d'abord grâce à sa dernière phase où la triche intervient ainsi que le sens stratégique et de déduction de Yumeko, mais aussi parce que les auteurs l'huilent très bien autour de plusieurs choses. Il y a bien sûr la tension autour de l'enjeu mortel : les gagnantes pourront appuyer sur la détente de pistolets qu'elles ont elles-mêmes chargées avec plus ou moins de balles, autant de fois qu'elles obtiennent de points dans le jeu. Puis il y a l'énigme Yumeko : si elle est sûre de gagner, pourquoi participe-t-elle, étant donné qu'elle déteste les jeux gagnés d'avance ? Ensuite, il y a la place de Suzui en tant que dealer : ses actions risquent d'influer sur le cours des choses et sur la vie de Yumeko, il lui faut alors garder son sang-froid, essayer de raisonner pour être en osmose avec Yumeko, et tout ceci pourrait montrer toute la confiance qui s'est installée entre les deux personnages. Enfin, la folle Ikishima régale d'un bout à l'autre, en étant exagérée juste comme il faut pour accentuer l'adrénaline. Qui plus est, le lecteur a l'occasion de découvrir comment cette fille, qui ne vibre que dans la douleur du jeu, en est arrivée là : comment elle a perdu son oeil, comment elle a intégré le conseil... ce qui en dit également long sur la folie de la présidente du conseil, Kirari.


Et justement, pendant que Yumeko et Ikishima jouent, Kirari ne reste pas inactive en approchant Mary pour une raison précise. Une raison qui pourrait faire basculer et briser la récente amitié de la jolie blonde avec Yumeko... Quel choix fera-t-elle ? Sans trop insister, simplement par le biais de quelques pages qui viennent s'immiscer pendant le jeu de Yumeko et d'Ikishima, les auteurs parviennent à montrer  que Mary a décidément bien changé elle aussi, mais qu'elle garde en elle un sérieux désir de faire payer le conseil un jour.


Bien huilé d'un bout à l'autre, le troisième volume de Gambling School se veut aussi addictif que les précédents ! L'oeuvre de Homura Kawamoto et de Toru Naomura démarre décidément très bien, et est ici simplement entachée de quelques coquilles assez flagrantes dans la traduction.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction