Gagoze Vol.1 : Critiques

Premier shônen des éditions 12bis, Gagozé raconte l'histoire d'un puissant démon privé de ses pouvoirs et réduit à l'état de petit garçon (c'est pas Détective Conan non plus). Après la perte de ses pouvoirs, le démon n'a qu'une envie : se venger. Mais voilà trahi par les “siens” et poursuivi par les Onmyôji qui veulent mettre fin une fois pour toute à son existence, il se retrouve malgré lui obligé de partager la vie d'une jeune orpheline. Jeune fille qui ne sait pas qu'elle a accueilli sous son toit une bombe à retardement!

Graphiquement le style de Ahn Dongshik rappelle celui d'Aki Shimizu sur Qwan pour son trait fin et précis mais également celui de Yuji Iwahara (le Roi des Ronces) pour son style plus proche du comics, avec un design très cartoony pour les personnages, et la mise en forme de ses dessins, préférant un encrage efficace à une surenchère de trames. Le design de Gagozé est un mélange entre le Songoku de Toriyama et l'Astro Boy de Tezuka auquel s'ajoute le trait rondouillard de l'auteur, de même que le shikigami qui poursuit Gagozé, d'apparence "kawaï" mais dangereux.

Comme Qwan également, la série s'intéresse à une période à laquelle le lecteur francophone est moins habitué, la période Muromachi, pleine de mystères et de magie, bien antérieure à l'époque des samouraïs et rônins aujourd'hui bien connu. Humour et monstres en tout genre dans ce premier tome qui raviront les fans de Yokaï. On regrettera cependant que certaines scènes des premiers chapitres soient assez confuses à cause d'un dessin trop chargé. Pour l'édition, il est dommage que les notes historiques, nombreuses en début de tomes, n'aient pas été reprises en fin de volume plutôt que placées dans des recoins de pages.

Un premier tome très sympathique pour un titre prometteur.