Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 26 Avril 2022
GTO Paradise Lost est une série en dents de scie depuis ses débuts, et ayant également pour tare d'avoir une construction un peu paresseuse, où Tôru Fujisawa distille des petits arcs plus ou moins intéressants mais souvent sans réelle transition, tout en lâchant de temps à autre, un peu à l'arrache, un nouveau morceau de "flashforward" où l'on retrouve notre cher Onizuka luttant pour sa survie en prison. Ce 15e volume est un assez bon exemple de ce melting-pot scénaristique tantôt prenant tantôt soporifique, avec ici quatre parties successives qui n'ont pas vraiment de liens les unes avec les autres et dont le rythme est alors plutôt bâtard.
On commence d'abord par la suite et fin de la petite affaire où quatre adolescentes, en jouant les mignonnes auprès de différents hommes, s'amusent à se faire payer de succulents repas avant de s'éclipser comme des princesses en laissant leurs "victimes" pantoises. Clairement, ces messieurs l'ont bien mérité, vu que ce sont sans doute des ordures aux intentions peu louables, mais les quatre miss n'en restent pas moins, elles aussi, des vrais prototypes de petites cruches n'ayant apparemment pas conscience du danger. L'affaire n'amène rien de bien neuf, a déjà été vue mille fois ici et là avec au moins un zeste d'originalité, et ici le mangaka donne surtout l'impression de se contenter de meubler jusqu'à faire intervenir vite fait Onizuka pour donner une leçon aux méchants (par la force) mais aussi à ses élèves.
Après cette petite partie très banale, sans inspiration (hormis pour la punition finale assez hard des tortionnaires, qui l'ont bien mérité et qui est assez typique du Great Teacher) mais pas foncièrement mauvaise, c'est le soudain retour, sans transition, au futur où Onizuka continue de lutter en prison pour survivre face aux manigances du directeur. Contraint de participer au Wangan Deathmatch qui oppose les plus puissants détenus de la prison, notre héros doit bientôt faire face à Béhémoth, colosse qui l'a déjà mis à terre auparavant en lui infligeant une sévère douleur, et qui ne semble pas maître de ses actes puisque la direction exerce un cruel moyen de pression sur lui. Onizuka pourra-t-il ruser, ou devra-t-il se résoudre à combattre ?
Eh bien, il faudra attendre pour le savoir, car ici Fujisawa ne fait vraiment qu'installer ce vague suspense, et préfère encore passer à autre chose après seulement 60 pages, quitte à frustrer plus qu'autre chose au vu de l'attente qui montait. Et quitte à frustrer encore plus, pourquoi ne pas proposer quasiment 70 pages de pur hors-sujet ? C'est effectivement le moment que l'auteur a cru bon pour balancer une nouvelle mésaventure d'Uchiyama où, cette fois-ci, le sous-directeur doit se confronter à une invasion de zombies (si si) pour essayer de sauver sa fille adorée. Concrètement, suivre Uchiyamada, l'un des meilleurs personnages de la saga GTO, est toujours un plaisir, surtout quand derrière son côté loser et stressé il montre un vrai courage (il serait prêt à tout pour sauver sa fille, ce brave père de famille) avant de subir d'énièmes mésaventures, mais cette affaire de zombies est basique à souhait, on en devine forcément l'issue (des zombies dans du GTO, ça ne peut être que ça)... et, surtout, elle n'arrive vraiment pas quand il faut ni comme il faut. En plus de la frustration de voir le flashforward en prison faire franchement du surplace pendant 60 pages, il faut se taper à la place un délire tout juste bon à normalement occuper des pages bonus en fin de volumes, et certainement pas 70 pages au milieu du tome.
Reste qu'après tout ça, le dernier chapitre vient à nouveau titiller la curiosité autour d'enjeux un peu plus importants: tout d'abord le retour sur le devant d'un personnage féminin emblématique de GTO (dont on se demande même pourquoi elle n'est pas plus présente dans Paradise Lost, vu l'importance qu'elle prenait auprès d'Onizuka dans GTO), puis le cas inquiétant de nana qui reste assez bien entretenu. mais pour voir ce que Fujisawa fera de tout ça, il faudra attendre la suite... En attendant, on a droit à un 15e tome jamais franchement déplaisant, mais peu inspiré, un peu bancal dans ses passages sans transition entre différents arcs, et franchement frustrant à certains égards.
On commence d'abord par la suite et fin de la petite affaire où quatre adolescentes, en jouant les mignonnes auprès de différents hommes, s'amusent à se faire payer de succulents repas avant de s'éclipser comme des princesses en laissant leurs "victimes" pantoises. Clairement, ces messieurs l'ont bien mérité, vu que ce sont sans doute des ordures aux intentions peu louables, mais les quatre miss n'en restent pas moins, elles aussi, des vrais prototypes de petites cruches n'ayant apparemment pas conscience du danger. L'affaire n'amène rien de bien neuf, a déjà été vue mille fois ici et là avec au moins un zeste d'originalité, et ici le mangaka donne surtout l'impression de se contenter de meubler jusqu'à faire intervenir vite fait Onizuka pour donner une leçon aux méchants (par la force) mais aussi à ses élèves.
Après cette petite partie très banale, sans inspiration (hormis pour la punition finale assez hard des tortionnaires, qui l'ont bien mérité et qui est assez typique du Great Teacher) mais pas foncièrement mauvaise, c'est le soudain retour, sans transition, au futur où Onizuka continue de lutter en prison pour survivre face aux manigances du directeur. Contraint de participer au Wangan Deathmatch qui oppose les plus puissants détenus de la prison, notre héros doit bientôt faire face à Béhémoth, colosse qui l'a déjà mis à terre auparavant en lui infligeant une sévère douleur, et qui ne semble pas maître de ses actes puisque la direction exerce un cruel moyen de pression sur lui. Onizuka pourra-t-il ruser, ou devra-t-il se résoudre à combattre ?
Eh bien, il faudra attendre pour le savoir, car ici Fujisawa ne fait vraiment qu'installer ce vague suspense, et préfère encore passer à autre chose après seulement 60 pages, quitte à frustrer plus qu'autre chose au vu de l'attente qui montait. Et quitte à frustrer encore plus, pourquoi ne pas proposer quasiment 70 pages de pur hors-sujet ? C'est effectivement le moment que l'auteur a cru bon pour balancer une nouvelle mésaventure d'Uchiyama où, cette fois-ci, le sous-directeur doit se confronter à une invasion de zombies (si si) pour essayer de sauver sa fille adorée. Concrètement, suivre Uchiyamada, l'un des meilleurs personnages de la saga GTO, est toujours un plaisir, surtout quand derrière son côté loser et stressé il montre un vrai courage (il serait prêt à tout pour sauver sa fille, ce brave père de famille) avant de subir d'énièmes mésaventures, mais cette affaire de zombies est basique à souhait, on en devine forcément l'issue (des zombies dans du GTO, ça ne peut être que ça)... et, surtout, elle n'arrive vraiment pas quand il faut ni comme il faut. En plus de la frustration de voir le flashforward en prison faire franchement du surplace pendant 60 pages, il faut se taper à la place un délire tout juste bon à normalement occuper des pages bonus en fin de volumes, et certainement pas 70 pages au milieu du tome.
Reste qu'après tout ça, le dernier chapitre vient à nouveau titiller la curiosité autour d'enjeux un peu plus importants: tout d'abord le retour sur le devant d'un personnage féminin emblématique de GTO (dont on se demande même pourquoi elle n'est pas plus présente dans Paradise Lost, vu l'importance qu'elle prenait auprès d'Onizuka dans GTO), puis le cas inquiétant de nana qui reste assez bien entretenu. mais pour voir ce que Fujisawa fera de tout ça, il faudra attendre la suite... En attendant, on a droit à un 15e tome jamais franchement déplaisant, mais peu inspiré, un peu bancal dans ses passages sans transition entre différents arcs, et franchement frustrant à certains égards.