GTO - Paradise Lost Vol.14 - Actualité manga
GTO - Paradise Lost Vol.14 - Manga

GTO - Paradise Lost Vol.14 : Critiques

GTO - Paradise Lost

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 07 Juillet 2021

Au sein de la classe G de l'école Kisshô existe une jeune musicienne et chanteuse pleine de promesses: Nanami Ubukata, déjà repérée par une petite agence, et qui est bien décidée à accomplir son rêve malgré l'opposition très ferme de son père, le professeur Ubukata. Pendant ce temps, grâce à l'aide de Kikuchi qui a pu récupérer des images sur les vidéos de surveillance, Onizuka finit par découvrir l'identité de la personne qui avait placé les fausses caméras dans les toilettes des filles. Et il ne s'attendait certainement à l'identité du coupable...

Sans surprise puisque Tôru Fujisawa décante d'emblée tout possible petit suspense, l'affaire des caméras et le cas Ubukata sont voués à très vite se rejoindre pour laisser place à une affaire qui, tout compte fait, va chercher beaucoup moins loin que ce qu'on aurait pu espérer. Sera donc au programme, une nouvelle affaire où Onizuka devra revêtir ses allures de Great Teacher pour aider l'une de ses élèves, et plus précisément pour lui permettre de vivre son rêve face à un paternel qui, pour certaines raisons que l'on découvre immédiatement (dont là non plus, aucune tentative du moindre petit suspense), y est fermement opposé. A la base, l'idée est assez plaisante, puisque non seulement on retrouve l'Onizuka qui a purement envie d'épauler ses élèves (et pas de les torturer, comme dans le tome précédent...), mais en plus Nanami est assez séduisante avec son caractère déterminé. Mais dans le déroulement, en plus d'une narration excessivement linéaire, sans coups d'éclats et où tout est attendu, on a droit à un nouveau déferlement de facilités et de grosses ficelles, le summum étant peut-être toute la dernière ligne droite: le descendant de Kuroda qui sort de nulle part, Onizuka qui le menace devant tout le public alors que ça pourrait nuire à Goblin Prod (mais ça, le mangaka s'en fiche, vu que visiblement il n'y a pas pensé)... Ce n'est pas déplaisant à suivre, mais on a envie de dire "tout ça pour ça ?" concernant cette affaire partie des caméras.

Une fois tout ça réglé, Tôru Fujisawa lance tour à tout deux nouvelles affaires qui, peut-être, ne manqueront pas de piquant.
C'est toutefois mal parti pour l'une centrée sur Nana: si la perspective d'enfin découvrir le passé proche de la jolie enseignante avant qu'elle ne devienne prof et assez prometteur, la façon dont les choses sont enclenchées font à nouveau dans les grosses ficelles. Comment diable l'autre colosse peut-il se pointer à l'école pour kidnapper Nana tranquillou dans le couloir et le mettre dans une grande malle qui sort de nulle part ? Personne ne surveille les entrées de gars chelous dans ce bahut ? Et les caméras de surveillance qui ont été utiles dans l'affaire juste avant, cette fois-ci on s'en fout ?
Quant à l'autre affaire, centrée sur quatre adolescentes qui arnaquent des vieux pour se faire payer à manger, elle ne fait que commencer dans le tout dernier chapitre, mais on imagine facilement que des problèmes leur tomberont vite dessus.

Enfin, en parallèle de tout ceci, Tôru Fujisawa, bien sûr, n'oublie aucunement l'arc du "futur" où Onizuka a été envoyé en prison, pour un résultat... eh bien, qui fait du surplace, concrètement. Dans les faits, on ne s'ennuie pas vraiment entre la fin basique mais assez pêchue du basket mitard, puis l'installation d'un nouveau problème où le directeur, par le biais du wangan deathmatch (un tournoi de baston où ça se cogne jusqu'au KO) et du colossal "Béhémoth", semble plus décidé que jamais à éliminer Onizuka. Mais côté intrigue ça n'avance pas, et côté narration on frôle désormais le néant avec l'alternance des séquences "école" et des séquences "prison" qui ne sont plus du tout préparées, l'auteur passant de l'une à l'autre sans transition, très soudainement, au point de régulièrement bousiller le rythme de ses différents axes.

Alors, au bout de ce 14e tome, le constat est une nouvelle fois mitigé. On est très loin de la catastrophe d'il y a deux tomes et on ne s'ennuie pas vraiment, mais Tôru Fujisawa manque décidément cruellement d'inspiration, offre une narration terriblement basique et sans envolées, et enchaîne beaucoup trop les facilités et les grosses ficelles. Le "charme" de la jaquette n'y changera rien, d'autant qu'elle est quasiment hors-sujet par rapport au contenu du tome.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
10 20
Note de la rédaction