Front Mission - Dog Life and Dog Style Vol.2 - Actualité manga

Front Mission - Dog Life and Dog Style Vol.2 : Critiques

Front Mission - Dog Life and Dog Style

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 13 Mars 2012

Après un premier volume qui mettait les choses en place d'excellente manière en nous immergeant efficacement dans une guerre musclée et meurtrière tout en explicitant de manière fluide le pourquoi de cette guerre, ce deuxième volume entre encore plus dans le vif du sujet : rarement la guerre n'a semblé aussi immersive dans un manga, et cela, Front Mission le doit principalement à la densité des dessins de C.H. Line, qui enchaîne les pages-choc sans rien épargner, obus dévastateurs, élimination des civils (femmes et enfants compris), viols... Une guerre n'est jamais propre, et cela, l'impact graphique de l'oeuvre, proposant une grande densité, de l'action brute de décoffrage et un univers sans foi ni loi, le rend toujours aussi bien.

Absorbé par ces visuels immersifs, on tourne donc les pages vite, très vite... trop vite, et un constat s'impose : malgré ses 220 pages, ce tome se lit en très peu de temps. Alors, le fond, où est-il ?

Le fond, comme on pouvait s'y attendre, se découpe à nouveau en deux grandes parties mettant chacune en avant des nouveaux personnages, pour des mentalités différentes et une autre vision de l'intérieur de la guerre.
Dans la première partie, on suit la mission kamikaze d'une section d'infanterie dont les membres, solides gaillards patriotiques, donneront leur vie pour permettre la fuite du reste de leur camp. On découvre en Daniel Ho un commandant de section fort de ses valeurs et des règles qu'il s'est imposées. Il semble difficile de ne pas ressentir quelque chose en voyant ses règles de guerre énoncées dans les premières pages, mais par la suite, il est réellement dommage de voir la partie s'achever à toute vitesse : quelques scènes de vie comme le dernier pot des futurs kamikazes avant leur dernier round, beaucoup de pages denses et brutales mais peu bavardes, et basta.
Après ces 4 chapitres nous amenant à la centaine de pages, les 5 chapitres suivants nous font découvrir le capitaine Ren Akagi, un pilote vétéran qui a survécu dans le chaos de la guerre, mais qui est maintenant seul en territoire conquis par l'ennemi. Tentant de s'enfuir, il vient en aide à une civile, la jeune Kino Margo Seleskaya, en éliminant les soldats qui étaient en train de la violer, et décide la prendre sous son aile. Si le portrait de grand gaillard à la gueule bourrue mais au coeur d'or est ici réussi, on attend encore de voir ce que va donner la suite de cette partie, puisqu'elle n'est pas encore finie à la fin de ce tome. Pour l'instant, on se contente de suivre la lente échappée de Ren et Kino, le tout étant ponctué, en plein milieu, d'une scène de sexe dont on peine à saisir l'intérêt. Disons qu'elle a le mérite d'intriguer un peu sur la personnalité de la jeune fille...

Alors oui, l'immersion est toujours là graphiquement, et, en toile de fond, plusieurs éléments sont également présents pour enrichir l'oeuvre : Les technologies de pointe, bien présentes sans être envahissantes, et utilisées quand c'est utile. L'évolution des deux camps à grande échelle, l'OCU ayant décidé d'effectuer un repli stratégique qui, à petite échelle, est à l'origine de la disparition de la section d'infanterie de Daniel Ho et de l'égarement de Ren en territoire ennemi. Enfin, les apparitions inquiétantes du journaliste Kenichi Inuzuka, sorte de très vague fil conducteur.
Mais en ce qui concerne les deux histoires en elles-mêmes, il faut avouer qu'on reste un peu sur sa faim. Il y a une sensation que certains points sont survolés, que tout va parfois trop vite, en attendant de voir sur quoi va aboutir l'histoire de Ren et Kino.


koiwai


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs