Freya - L'ombre du prince Vol.1 - Manga

Freya - L'ombre du prince Vol.1 : Critiques

Itsuwari no Freya

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 05 Juin 2019

Après nous avoir proposé l'année dernière le très sympathique Strange Dragon, les éditions Doki-Doki récidivent avec la mangaka Keiko Ishihara en proposant Freya - L'ombre du prince, dernière série en date de l'autrice, en cours depuis 2017 dans le magazine Lala DX des éditions Hakusensha. Une nouvelle fois, la mangaka fait dans le shôjo d'aventure, en se centrant sur le destin hors-normes qu'est voué à avoir une jeune fille de 16 ans.

Cette jeune fille, c'est Freya. D'un naturel très doux, timide voire un peu potiche, elle coule des jours plutôt paisibles à Tena, un paisible village du royaume de Tyr, en pensant régulièrement à ses deux frères d'adoption, le parfait Aaron et son petit frère Alex, partis pour devenir chevaliers auprès du prince Edward. Quand ces deux garçons qu'elle chérit tant sont enfin de retour au village, Freya est aux anges, d'autant que le beau Aaron ne tard pas à lui avouer son amour. Mais si Aaron et Alex sont revenus, c'est pour prévenir Tena d'un terrible danger: après avoir annexé de force le village voisin sous le joug du tyrannique Zabel, le puissant et conquérant royaume voisin de Sigurd exige la reddition de Tena, sans quoi un massacre sera commis. En réalité, Zabel, pour prouver sa valeur auprès des dirigeant de Sigurd, a en tête un plan encore plus fourbe: empoisonner le prince Edward, et en profiter pour capturer le redoutable chevalier Aaron. Pour sauver ce dernier, mais aussi le village, la frêle Freya prend alors la décision de se rendre jusqu'au château de Rocca, où vit Edward. Sans savoir qu'en croisant la route d'un garçon lui ressemblant comme deux gouttes d'eau, elle vient de faire le premier pas vers des événements dramatiques, scellant par la même occasion un incroyable destin pour elle...

On ne va pas se sentir: la série commence d'une manière on ne peut plus classique, voire prévisible. Entre une héroïne potiche mais contrainte de changer en Freya, un beau gosse parfait et protecteur en Aaron, un petit frère déterminé et tentant de rattraper son frangin en Alex, ou un méchant très méchant en Zabel, Keiko Ishihara joue sur des caractères qui, dans un premier temps, sont très stéréotypés, chose qui est encore renforcée par la rapidité de tout le premier chapitre, concernant par exemple la déclaration d'Aaron, puis par la suite autour des soudains changements de caractère de l'héroïne (même si elle se force et n'est pas sûre d'elle, elle assure beaucoup pour une jeune fille qui juste avant était encore timide et potiche). De même, côté scénario, la mangaka démarre les choses en exploitant une bonne vieille recette déjà souvent vue, qu'on ne va pas spoiler ici, mais qui peut notamment faire penser à Mimic Royal Princess, pour citer une autre série parue chez Doki-Doki.

Néanmoins, malgré tous les stéréotypes et le sentiment d'avoir une entrée en matière rapide sur certains points, la lecture a le mérite d'être très fluide, d'être portée par un dessin expressif, ravissant et assez riche (y compris dans certains décors), et surtout de parvenir à décoller vite et bien dès lors qu'intervient un drame soudain et brutal en milieu de volume, drame que pour le coup on ne voyait pas forcément venir de cette façon. Dès lors, le destin de Freya est doublement précipité, et il lui faudra vite passer outre sa douleur pour avancer, d'autant que pas mal de choses l'attendent déjà: désirs d'Alex de s'affirmer et de la protéger, découverte de l'intéressant Julius et d'autres membres du château qui annoncent parfois des conflits internes en plus des problèmes liés à Sigurd... En somme, Ishihara arrive à installer tout ce qu'il faut pour intriguer suffisamment.

Au bout du compte, en s'appuyant sur une narration rapide mais fluide ainsi que sur un coup de crayon plaisant, la mangaka offre une mise en place ponctuée de nombreux stéréotypes, mais trouvant malgré tout, petit à petit, sa propre voie en parvenant à intriguer comme il se doit. Freya - L'ombre du prince a de quoi s'imposer sur la longueur comme un shôjo d'aventure tout à fait sympathique et prenant, et c'est tout ce qu'on lui souhaite.

Concernant l'édition, Doki-Doki offre son petit format, permettant de ranger cette nouvelle série d'Ishihara à côté de Strange Dragon. Le papier et l'impression sont très corrects, et à la traduction Ryoko Akiyama offre un travail limpide et prenant.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction