Frère à louer Vol.2 - Actualité manga
Frère à louer Vol.2 - Manga

Frère à louer Vol.2 : Critiques

Rental Onii-chan

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 23 Janvier 2020

Depuis que Kazutaka sait que Kanami s'est trouvée un "frère de substitution" qu'elle loue contre des billets, non seulement il affiche une forte aversion pour Makoto, mais en plus il devient d'autant plus froid avec sa petite soeur. Esseulée aussi bien à l'école qu'à la maison, la petite fille, grâce à la présence affectueuse de son "frère à louer" qui fait si attention à elle, choisit toutefois de prendre sur elle et de continuer à persévérer pour, un jour, peut-être enfin revoir le sourire de son grand frère.

"Mon grand frère... a disparu de mon coeur..."

La deuxième tome de Frère à louer commencer sur une scène assez typique: la préparation de steaks salisbury avec l'aide de Makoto pour Kazutaka dont c'est le plat préféré, pour une réaction du grand frère qui risque d'être très éloignée de ce que la fillette espérait. On pourra trouver que la mangaka, cette fois-ci, se contente d'en remettre une couche dans le pathos et dans la cruauté du grand frère avec sa soeurette, mais au-delà de ça tout ceci a bien un intérêt, même si'l n'est qu'entraperçu en filigranes.

Suite à ça, on ressent bien la tristesse de l'enfant, sa crainte de voir Kazutaka disparaître totalement de son coeur, lui qui est désormais sa seule famille proche. Mais à l'heure où elles pourrait se désespérer, Makoto est toujours là, et surtout ce sont d'autres événements à l'école qui risquent fort de montrer que Kanami, sous l'influence de son "frère à louer", parvient tout de même à être plus forte et à changer. Soyons francs: tous les événements autour de Sae et des autres camarades de classes de Kanami sont ici un peu facile, tant les changements peuvent paraître simples et rapides, mais au moins l'autrice ne s'égare pas inutilement, va à l'essentiel, et dévoile le plus simplement du monde la façon dont Kanami puise dans ses propres expériences pour changer les choses, en soulignant bien à quel point le sentiment de solitude peut être dur, et qu'il suffit d'une main tendue vers l'autre pour que tout s'arrange.

Suite à ça, Makoto est à nouveau bien décidé à épauler de plus belle la fillette, à continuer de l'aider à changer, surtout dans sa vision des adultes qu'elle craint désormais beaucoup... Pour cela, quoi de mieux que de lui permettre de rencontrer Daigo et Misuzu, les deux plus proches amis du jeune homme ? Une nouvelle fois, Ichiiro Hako va un peu faire dans la simplicité pendant tout ce passage, mais elle parvient à toucher facilement sur plusieurs points: la compréhension de la défiance de Kanami envers les adultes (tirant à nouveau son origine dans la façon dont les proches de ses parents l'ont traitée sans la moindre considération après la mort de ceux-ci), la découverte de personnages bien campés en Daigo et Misuzu, l'extrême bienveillance qu'eux et Makoto montrent envers la petite fille pour l'aider à se reconstruire encore un peu plus, et même la découverte du passé le plus sombre de Makoto, qui avait bel et bien plus d'un point commun avec Kanami et qui a lui aussi été sauvé par la persévérance de ses amis.

Tout ceci est un peu simple, un peu naïf, et, comme déjà dit, un peu facile parfois, mais l'autrice sait généralement frapper vite et bien là où il faut, pour faire ressortir sans détours le travail sur ses personnages, leurs relations et leurs évolutions. Ajoutons à ça une patte visuelle toujours aussi juste dans ses expressions et dans son découpage et sa mise en scène judicieux, et on obtient une lecture qui touche toujours aussi facilement. On a alors d'autant plus envie de découvrir la suite de cette oeuvre assez poignante, surtout au vu de la toute fin de ce volume.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs