Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 30 Octobre 2019
Gérant du Café statice qui est réputé pour ses infusions adaptées à chaque client, Hiro est surtout connu pour accueillir entre ses murs des clientes et clients ayant parfois des problèmes, liés à leur rapport compliqué à leur sexualité faite d'attirances atypiques. Après quatre premières paraphilies (une par chapitre) dans le premier volume, chacun des 4 chapitres de ce deuxième opus présente une nouvelle attirance sexuelle considérée comme anormale, au gré des rencontres faites par Hiro dans son café.
Le premier volume de Freaks' Café se présentait comme une lecture véritable difficile à appréhender: tout en abordant de front, sans tabou et sans a priori un vaste sujet délicat et intéressant, la mangaka Meika Arisaki y décontenançait également beaucoup de par certains événements et certaines chutes très dérangeantes. Cette lecture, pouvant plaire autant que déplaire (et qui, dans tous les cas, ne pouvait absolument pas laisse indifférent) avait donc besoin de confirmer... et globalement, c'est ce qui arrive ici, maintenant que le concept a été posé et que l'on a pu (ou non) s'y adapter.
Le schéma reste pourtant exactement le même que dans le volume 1: chaque chapitre propose un petit récit indépendant, s'intéressant à un nouveau ou une nouvelle client(e), pour une nouvelle paraphilie.
Une lycéenne anorexique (obsédée par le fait de perdre du poids, elle se fait vomir après chaque repas) un peu perdue dans sa liaison avec son prof qui a pour attirance sexuelle le vomi des autres. Est-elle aimée pour elle-même, ou simplement pour son vomi ?
Un homme attiré sexuellement par le fait de voir sa dulcinée coucher avec un autre, au point de vouloir contraindre sa chérie à passer à l'acte avec un inconnu. Mais l'amour de la jeune femme pourra-t-il aller jusque là ?
Un garçon excité par l'idée de mourir. En croisant la route d'une femme sur le point de se suicider, trouvera-t-il "son" bonheur ?
Une femme attirée sexuellement par les insectes, et qui ne se sent jamais mieux que quand nombre d'insectes parcourent sa peau nue. Elle semble enfin proche du bonheur total en rencontrant un homme qui semble avoir la même attirance qu'elle. Mais même dans le fait d'être excité(e) par les insectes, les cas peuvent être très différents...
Emétophilie, cuckold, thanatophilie, formicophilie. Ces 4 nouvelles paraphilies, parfois très méconnues, existent toutes, et une nouvelle fois la mangaka a donc le mérite de mettre en lumière ces attirances sexuelles sortant de la norme. Mais cette fois-ci, au fil des brefs récits qu'elle propose, il est souvent un peu plus facile de ressentir une certaine empathie pour certains personnages. Arisaki adopte pourtant toujours, une nouvelle fois, des avancées et conclusions vouées à déranger, que ce soit de façon tragique, presque comique ou autre. Mais ici, on ressent un peu mieux tout le mal que ce sens peuvent avoir à vivre pleinement leurs particularités, à les faire accepter sans être trop égoïste ou hypocrite ou tout simplement sans faire du mal à leurs proches... et ça fait toute la différence par rapport au premier tome. Bien sûr, certains restent flippants, un peu malsains ou inquiétants, mais en filigranes, et y compris à travers leur entourage ou via le regard sans parti pris de Hiro, l'autrice nous invite au questionnement sur ces personnes et sur la place qu'elles peuvent avoir.
Au-delà de ça, le petit fil rouge autour de Hiro, avec ses blessures et le grave problème lié à sa soeur, reste présent, en filigranes, souvent discrètement, mais il n'est pas oublié. Et visuellement, la mangaka conserve un trait un peu inégal mais assez efficace, et poursuit dans une représentation sans tabou des choses, mais sans non plus tomber dans le trash exagéré et inutile.
Freaks' Café pose donc mieux ici ses points d'intérêt, avec des nouveaux cas paraissant un peu mieux maîtrisés que dans le premier tome. Bien sûr, concrètement la recette ne change absolument pas, le contenu dérangeant est toujours là et l'oeuvre a peut-être plus qu'aucune autre sa place dans la collection WTF?!, mais une fois dans le bain on découvre un récit intéressant, qui mérite qu'on lui laisse sa chance.
Le premier volume de Freaks' Café se présentait comme une lecture véritable difficile à appréhender: tout en abordant de front, sans tabou et sans a priori un vaste sujet délicat et intéressant, la mangaka Meika Arisaki y décontenançait également beaucoup de par certains événements et certaines chutes très dérangeantes. Cette lecture, pouvant plaire autant que déplaire (et qui, dans tous les cas, ne pouvait absolument pas laisse indifférent) avait donc besoin de confirmer... et globalement, c'est ce qui arrive ici, maintenant que le concept a été posé et que l'on a pu (ou non) s'y adapter.
Le schéma reste pourtant exactement le même que dans le volume 1: chaque chapitre propose un petit récit indépendant, s'intéressant à un nouveau ou une nouvelle client(e), pour une nouvelle paraphilie.
Une lycéenne anorexique (obsédée par le fait de perdre du poids, elle se fait vomir après chaque repas) un peu perdue dans sa liaison avec son prof qui a pour attirance sexuelle le vomi des autres. Est-elle aimée pour elle-même, ou simplement pour son vomi ?
Un homme attiré sexuellement par le fait de voir sa dulcinée coucher avec un autre, au point de vouloir contraindre sa chérie à passer à l'acte avec un inconnu. Mais l'amour de la jeune femme pourra-t-il aller jusque là ?
Un garçon excité par l'idée de mourir. En croisant la route d'une femme sur le point de se suicider, trouvera-t-il "son" bonheur ?
Une femme attirée sexuellement par les insectes, et qui ne se sent jamais mieux que quand nombre d'insectes parcourent sa peau nue. Elle semble enfin proche du bonheur total en rencontrant un homme qui semble avoir la même attirance qu'elle. Mais même dans le fait d'être excité(e) par les insectes, les cas peuvent être très différents...
Emétophilie, cuckold, thanatophilie, formicophilie. Ces 4 nouvelles paraphilies, parfois très méconnues, existent toutes, et une nouvelle fois la mangaka a donc le mérite de mettre en lumière ces attirances sexuelles sortant de la norme. Mais cette fois-ci, au fil des brefs récits qu'elle propose, il est souvent un peu plus facile de ressentir une certaine empathie pour certains personnages. Arisaki adopte pourtant toujours, une nouvelle fois, des avancées et conclusions vouées à déranger, que ce soit de façon tragique, presque comique ou autre. Mais ici, on ressent un peu mieux tout le mal que ce sens peuvent avoir à vivre pleinement leurs particularités, à les faire accepter sans être trop égoïste ou hypocrite ou tout simplement sans faire du mal à leurs proches... et ça fait toute la différence par rapport au premier tome. Bien sûr, certains restent flippants, un peu malsains ou inquiétants, mais en filigranes, et y compris à travers leur entourage ou via le regard sans parti pris de Hiro, l'autrice nous invite au questionnement sur ces personnes et sur la place qu'elles peuvent avoir.
Au-delà de ça, le petit fil rouge autour de Hiro, avec ses blessures et le grave problème lié à sa soeur, reste présent, en filigranes, souvent discrètement, mais il n'est pas oublié. Et visuellement, la mangaka conserve un trait un peu inégal mais assez efficace, et poursuit dans une représentation sans tabou des choses, mais sans non plus tomber dans le trash exagéré et inutile.
Freaks' Café pose donc mieux ici ses points d'intérêt, avec des nouveaux cas paraissant un peu mieux maîtrisés que dans le premier tome. Bien sûr, concrètement la recette ne change absolument pas, le contenu dérangeant est toujours là et l'oeuvre a peut-être plus qu'aucune autre sa place dans la collection WTF?!, mais une fois dans le bain on découvre un récit intéressant, qui mérite qu'on lui laisse sa chance.