Freak Island Vol.3 : Critiques

Higashiyama reste introuvable, Uehara a été enlevée et emprisonnée, Kuraki gît sur le sol après avoir été très grièvement blessée. Et c'est donc à 4 que Takaku, Iino et Fujii, accompagnés de l'énigmatique flic venu chercher sa fille pour des raisons tout sauf saines, doivent faire face à la dénommée Marie, nouvelle humaine monstrueuse qui se présente face à eux et est bientôt rejointe par Kaoru et Joseph.

Masaya Hokazono délivre un nouvel affrontement aux effets gores tellement mal fichus qu'ils en deviennent amusants, et tandis que Marie et Kaoru dévoilent des façons de se battre toujours plus bancales et trash, on retient aussi dans cet amas de sang qui gicle et de tortures physiques de nouvelles informations sur nos héros. Et entre l'hystérie égoïste de Fujii, les révélations sur les relations de Higashiyama, la pensée de Takaku en apprenant ça, le côté malsain du flic qui concrètement se fout de ces ados, et globalement la manière dont tous se crêpent le chignon voire s'entretuent, il est désormais clair que le mangaka se fait un plaisir de rendre ses héros toujours plus détestables, voire par certains aspects encore plus horribles que les monstres de l'île !

Mais à part ça ? Hé bien, à part ça, pas grand-chose à se mettre sous la dent, car au-delà du gore cheap rigolo et de notre désir profond de voir les personnages morfler (et ça oui, ils morflent bien !), on reste à nouveau sur un tome qui se lit très très vite et qui balance un peu n'importe comment, autour détour d'une page, quelques informations pourtant importantes. Ainsi, on a beau en apprendre un peu plus sur ce qu'est cette île (et c'est totalement classique, dans une veine un peu écolo habituelle), c'est loin d'être très marquant. Et certaines ficelles désespérément visibles 3km à l'avance et profitant bien de la crétinerie des personnages tendent à irriter un peu, même si au moins l'oeuvre n'a pas la prétention de se prendre au sérieux.

Ainsi, Freak Island parvient à nouveau à amuser dans son gore et dans la façon qu'a l'auteur d'en mettre plein la face de ses personnages, mais concrètement l'histoire continue sa route sans jamais briller.