Fragment Vol.1 : Critiques

Kimi no kakera

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 13 Avril 2010

« Je suis humaine, mais je sens que quelque chose manque en moi. »


Et si le monde n’était que froid et neige… Shin Takahashi nous transporte ici dans un univers totalement différent du nôtre. Princesse Icolo, une petite fille qui a sans doute tout à envier aux autres, n’est pas traitée comme une personne digne de son rang. La situation est encore floue, et l’auteur ne dévoile ni le passé, ni les ambitions de chacun. De plus, même les personnages ne sont sûrs de rien, et une ambiance de mensonges règne du début à la fin du tome. La jeunesse du personnage principal ne fait qu’accentuer la violence et la rudesse de ce monde qui tend à s’éteindre à petit feu. Elle cherche sans cesse le moindre outil, la plus petite poudre qui lui permettra de se sortir de situations difficiles afin de survivre. Ce sac si précieux, préparé à l’avance et duquel elle ne doit jamais se séparer, présage des actions qui étaient attendues par l’entourage de l’héroïne. Le dessin de l’auteur n’adoucit en rien la cruauté des adultes. En effet, ceux-ci sont impitoyables, et trouvent des raisons justes selon eux de malmener la jeune Icolo. Mais beaucoup sont à la recherche d’un presköm, chose dont la signification n’est pas certaine, mais aussi, qui suscite beaucoup de convoitises, et donc de dangers. C’est pour cette raison que la pauvre princesse a du s’échapper de son domicile, mais aussi de sa ville, aux côtés d’un drôle de petit garçon qui perd sans cesse la mémoire. Malgré le fait que la vie était loin d’être facile, la peine, la tristesse de la princesse, sont très palpables. Tous deux courent après leur rêve : trouver le soleil, qui sortira ce monde de l’agonie. Mais surtout, trouver ce qui manque en eux. En effet, Icolo n’arrive pas à sourire. Elle qui se montre serviable, sait trouver des raisons aux comportements des adultes, et trouve toujours des points positifs aux situations les plus pénibles, sent qu’il manque quelque chose en elle. Son nouvel ami, lui, a apparemment perdu tous ses souvenirs. Ces deux enfants, seuls, sont très vite livrés à eux-mêmes. Ils apprennent à se connaître, et découvrent les bizarreries de chacun. Certaines situations deviennent alors drôles, mais néanmoins, la distance entre les âmes d’enfants, l’innocence, et ce monde sans pitié est toujours présente. 


La lecture du premier tome laisse une impression étrange. Beaucoup de secrets restent à être dévoilés, mais aussi, le lecteur se demande de quelle façon les choses vont évoluer. Ici, les adultes ne sont pas des êtres de confiance qui protègent les enfants. Bien au contraire : ils sont violents, tueraient pour ce qu’ils cherchent, et représentent un danger permanent. Voilà un univers bien hostile, dans lequel Icolo et son ami vont devoir survivre afin de se trouver eux-mêmes.


lovehina


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
LoveHina
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs