Fleurs du passé (les) Vol.4 : Critiques

Rokka se rend enfin compte que le Hazuki qu’elle pensait jusqu’ici être n’est autre que Shimao, son défunt mari. Une rencontre qui risque de chambouler le cours des événements, en bien ou en mal ? Ce sera en tout cas l’occasion pour chacun de mettre les choses au point.

Nous voici enfin arrivés au dernier volume de cette petite série ne payant pas de mine au premier abord et qui ne nous a jusqu’ici pas déçu une seule seconde, bien au contraire. Elle a su se démarquer par son originalité, à la fois dans la thématique et dans son exploitation, par ses personnages torturés et vrais et en visitant comme il se doit la complexité de sentiments que peuvent avoir tout un chacun.

« Les fleurs fleurissent quand c’est le moment de fleurir. »

Cette citation venant tout droit de Shimao résume à elle seule parfaitement cet ultime opus. En effet, chacun des trois principaux protagonistes de l’intrigue sera mis à tour de rôle en exergue afin que l’on puisse au mieux cerner leur état d’esprit et leur volonté véritable du moment. Shimao ne voudra pas lâcher prise en laissant son « épouse » à Hazuki mais à force de parler avec elle et de se remémorer, il se rendra compte que chaque chose a un temps bien déterminé et qu’une fois son temps révolu, il faut laisser place à la nouvelle génération. De son côté, Rokka sera contrebalancée entre ses anciens sentiments de plus nostalgiques à l’égard de son mari et de ses nouvelles émotions qui la traversent vis à vis d’Hazuki. Ce dernier, quant à lui, se retrouvera avant tout comme un spectateur dépendant de la volonté de celle qu’il aime, à l’image finalement de sa position depuis le début de l’œuvre. Cependant, cette fois-ci, ce rôle au second plan lui permettra également de comprendre la situation de Shimao quand celui-ci est à l’état de simple spectre vagabond et ce qu’est la réalité d’être un mort. Tout ceci nous démontre bien que Haruka Kawashi continue à rester dans la lignée qu’elle a toujours exploitée, c’est à dire en restant fidèle à la complexité des sentiments et des éléments qui constituent tout un chacun, et qu’à aucun moment elle ne tombe dans la facilité et l’incohérence de ce qui a été établi. Et c’est donc avec justesse et nostalgie que l’auteure finit par achever son titre dans une magnifique et satisfaisante conclusion, qui prend brièvement le temps de nous informer du devenir de tous les personnages.

En somme, les Fleurs du passé nous aura comblé de bout en bout entre poésie des sentiments et dureté de l’existence. Une véritable leçon de vie. Et aussi éphémère que le parfum de ses fleurs, son souvenir sera quant à lui impérissable.