Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 28 Février 2011
Alors que Five est une série qui s’installe tranquillement dans son style narratif, l’auteur vient nous surprendre un peu sur des grands classiques indémodables du shojo. Notamment, la fête de l’école, l’idée d’utiliser les garçons en guise d’hôtes tous plus séduisants les uns que les autres ... ou presque. Voilà des idées bien simples, au premier abord, et sans véritable originalité. Pourtant, lorsqu’Hina se retrouve entraînée de force dans un tournoi de tennis en compagnie de Toshi, c’est la débandade dans le scénario. La mangaka part dans les extrêmes, dans les caricatures et les délicieux clichés du shonen sportif pendant quelques pages, renforce le caractère déjanté de son héroïne et de son récit ... Bref, c’est que du bon de voir que cet événement qui aurait pu être lassant, d’autant plus qu’il prend une longueur assez conséquente dans ce quatrième opus, est loin de l’être. On sourit, on s’amuse, et pour peu qu’on ne le prenne pas au sérieux ce tome est très bien écrit. D’autant que, encore une fois et comme depuis le début des aventures d’Hina, les sentiments sont là sans prendre une place principale et oppressante. On en parle, on se questionne, mais on sait passer à autre chose : grande réussite de ce shojo moins indigeste, clairement, au niveau de la notion d’amour !
On se régale également et surtout de la suite, prometteuse en mettant Nao au centre de l’intrigue. En effet, jusqu’ici l’auteur s’est concentrée sur Hina, sur le déroulement des cours et sur l’aspect extrême et déjanté de son école, plus particulièrement de sa classe. Prendre l’initiative de développer plus avant des personnages secondaires tout en restant dans un ton exacerbé et explosif, c’est une brillante idée après quatre tomes de mise en bouche. En somme, Five c’est beaucoup de maladresses, quelques longueurs mais avant tout un bon moment de lecture à passer, des erreurs savamment évitées grâce à l’humour et le tempérament d’Hina, et un style rempli de fraicheur et de nouveauté. Gageons que ce titre continuera sur sa lancée, positive sans aucun doute, sans oublier le sérieux qu’il sait distiller aux moments opportuns de la narration.