Fire Punch Vol.3 - Actualité manga
Fire Punch Vol.3 - Manga

Fire Punch Vol.3 : Critiques

Fire Punch

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 18 Décembre 2017

Critique 2


Après avoir suivi un temps les instructions de Togata, la réalisatrice déjantée, Agni part en direction de Behemdolg pour assouvir sa vengeance, mais les choses ne se passeront pas comme prévu: Agni sera pris de remords et laissera de côté sa vindicte pour sauver les prisonniers, ce qui va totalement modifier les plans de Togata... 


Mais la générosité de Agni risque de se retourner contre lui, car il fa devoir faire face à trois puissants élus aux pouvoirs redoutables! 


Les deux premiers tomes nous avaient totalement soufflé, ils s'étaient montrés aussi séduisants que percutants, et on pensait que peu à peu le soufflé retomberait une fois l'effet de surprise passé...mais ce ne sera pas pour de suite! Car une fois encore ce tome se montre absolument incroyable et vient nous saisir, nous secouer et ne nous lâchera qu'à la dernière page! 


S'il y a bien une chose que cette série n'est pas, c'est prévisible! On s'attendait à bien des choses au vu de la tournure des événements dans le tome précédent, mais pas à cela! 


Alors qu'il traverse un couloir pour assouvir sa vengeance, Agni est frappé par des visions du passé, il va alors faire une véritable introspection: désire-t-il vraiment la vengeance ou n'était-ce qu'une fausse excuse pour donner un sens à sa vie? Et si sa malédiction n'en était pas réellement une...et s'il décidait d'en faire une bénédiction pour venir en aide à ceux qui en ont besoin? 


Il va alors choisir de libérer les esclaves de Behemdolg ce qui finira par entraîner une succession d’événements faisant qu'il devra bon gré mal gré assumer le statut divin évoqué précédemment par Sun! 


Alors qu'il affronte de véritables monstres de puissance (ça, c'était non seulement prévisible, mais vraiment attendu), comment les gens qui ont été exploités, violentés, rabaissés pendant des années ne pourraient pas voir en cet être qui se régénère malgré des membres arrachés, que le feu n'atteint pas, comme un Dieu? D'ailleurs il est perçu comme un Dieu vengeur, ses flammes venant purifier le mal de Behemdolg sans possibilité de salut! 


Tout est symbolique dans ce tome, y compris le final où notre héros sera face à celle qu'il a pris un temps pour sa sœur avec là encore une issue que nous ne pouvions voir venir! 


Le ton se veut toujours aussi sombre et glauque, les morts se succèdent dans l'indifférence générale, mais le titre se veut soudain plus optimiste grâce au statut christique conféré à Agni! 


La série a encore pris un tournant totalement inattendu et il est bien difficile de prédire ce qui nous attend, si ce n'est que cela risque d'être une nouvelle fois grandiose et saisissant! 


Critique 1


Guidé par Togata, donc le seul désir est de réaliser un chef œuvre cinématographique autour de l'homme de feu, Agni prend la route vers Behemdolg dans le but d'accomplir son unique objectif : tuer Doma et venger sa petite-soeur, avant de pouvoir rendre l'âme sereinement. Mais cette quête de vengeance ne serait pas un mensonge qu'Agni se fait à lui-même ? Lors de l'invasion de la cité, le « Fire Punch » prend conscience d'une réalité qu'il ignorait jusqu'à présent...


Depuis le début, Fire Punch est une série surprenante par sa manière de diriger le récit vers des horizons que le lecteur ne pouvait entrevoir. Le second opus s'est montré assez décalé, très centré sur le délire cinématographique de Togata et s'éloignait donc de la linéaire quête de vengeance que promettait le premier tome. Ce troisième volet va agir de manière similaire et coller une véritable claque au lecteur par son changement de direction soudain, mais lourd de sens à plusieurs égards.


Pourtant, la base de cette suite est très convenue puisqu'il s'agit de donner à Agni la vengeance qu'il désirait par-dessus tout. En développant ce passage, Tatsuki Fujimoto chamboule totalement son récit, ce en se servant de son protagoniste, un homme promis à la vengeance, souffrant à la fois de la perte de sa petite sœur et du feu qui le ronge en permanence, des douleurs si vives qu'elles empêchaient au protagoniste de penser aux souhaits qu'il voulait véritablement accomplir. A partir de là, Agni prend une ampleur assez incroyable, ce qui vient justifier le retournement de situation qui va amener la bataille de ce tome vers des sommets que l'on n'attendait pas.


Cette grande bataille, plus que d'apporter le quota d'action au titre, se veut symbolique. Car derrière Agni, il y a la figure du messie que cherchait à développer Fire Punch depuis le début, une opposition entre le froid de ce monde post-apocalyptique et la chaleur du sauveur, le désespoir d'une Terre en ruine avec l'optimisme d'une liberté permise par un être qui a le pouvoir de se dresser face à la dictature de Behemdolg. Alors, il n'est plus question d'Agni contre ses adversaires dans le simple but d'accomplir sa vengeance, mais d'un être extraordinaire qui lutte contre une véritable dictature, au nom des plus vulnérables, un peu au même titre qu'un Hokuto no Ken, mais dans un monde plus froid et avec des affrontements plus époustouflants.


Car créer de la symbolique apporte un fond indéniable au tome, mais c'est aussi sa forme qui captive. Le combat d'Agni est alors dépeint de manière spectaculaire. Il est invraisemblable, violent et destructeur, et exploite au mieux les quelques pouvoirs intégrés dans la série jusque-là. En particulier Agni qui utilise intelligemment le feu qui le ronge, mais aussi sa capacité de résurrection. Les différents combattants de la bataille se font transpercer, enflammés, projetés par très loin du cosmos... Invraisemblable en apparence, mais pourtant tellement jouissif grâce à la mise en scène riche, détaillée et même cinématographique par moment, d'un auteur aux talents narratifs indéniables. La grande scène d'action de ce troisième tome bouscule et bluffe, tout en justifiant la destruction amenée par l'histoire qui, au terme de ce troisième volet, prend un autre tournant important.


Justement. Le lecteur a maintenant conscience que Fire Punch peut prendre n'importe quelle direction, les derniers chapitres du tome, sorte de calme après la tempête, le captivent sans grand mal. Sur le plan politique, l'intrigue a pris un tournant qui permettrait de relancer la machine pour bon nombre de tomes encore, tandis que les dernières pages ramènent l'une des pistes narratives les plus importantes tout en les traitant de manière si directe et inattendue que tout lecteur ne sortira peut-être pas satisfait de ces derniers éléments d'histoire proposer. On est alors pris entre deux feux : croire ce qui nous est dit et montré, ou nous attendre à l'improbable pour les tomes suivants. Mais c'est sans compter l'ultime double-page qui vient remettre en question l'un des acquis de la série, achevant le tome sur un cliffhanger tellement frustrant, mais aussi passionnant. Inutile de dire que l'attente de la suite sera douloureuse...


Alors, si Fire Punch pouvait déstabiliser par le tournant pris par le second tome, les nouveaux chamboulements proposés donnent une sacrée puissance à la série. Imprévisible, très dense sur le plan narratif et de plus en plus riche en termes de thématiques, l’œuvre de Tatsuki Fujimoto passionne toujours plus, chapitre après chapitre. Pas étonnant que même Yûsuke Murata et One aient été conquis...


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

18 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs