Fermat Kitchen Vol.2 : Critiques

Même s'il a obtenu un score presque parfait à l'examen d'admission de la filière scientifique n°1 pour Todai et a fini major de promotion de l'académie, Gaku a pris sa décision: il renonce à ces études-là, pour aller à Tokyo dans le but d'intégrer l'équipe du grand restaurant de Kai, le chef étoilé l'ayant particulièrement impressionné et stimulé, notamment avec son plat de spaghettis à la napolitaine. Voici donc notre héros en partance pour la capitale, où il peut loger temporairement dans une chambre appartenant à Kai, et où il découvre vite le personnel du restaurant: une quinzaine de personnes au total en comptant les cuisiniers et les serveurs, dont pas mal d'employés étrangers venu se perfectionner dans cet établissement de première classe, et parmi lesquelles il retrouve quelques têtes déjà connues comme Nene, Ranna et Hotei. Mais même si Gaku affiche une belle détermination à s'intégrer dès le départ, il va très vite risquer de déchanter face à certaines réalités du métier et, surtout, face à un défi que Kai lui impose: cuisiner un plat capable de satisfaire et d'étonner l'ensemble du personnel. Mais attention: il n'aura qu'une semaine pour y parvenir, sans quoi il sera immédiatement renvoyé !

Même si, en le comparant à de l'engrais, Kai lui fait bien sentir qu'il compte l'utiliser, Gaku est donc d'abord bien décidé à faire se preuves en cette toute petite semaine qui risque de passer très vite, mais il va de soi qu'il va rapidement se frotter à de gros problèmes. Du côté du travail pur au sein de la cuisine, le jeune garçon est immédiatement plongé dans un microcosme où les cadences sont très soutenues, car la cuisine d'un tel restaurant d'apparent à un véritable champ de bataille où il faut être sur tous les fronts à la fois. Alors,notre héros tiendra-t-il le rythme ? Et du côté du défi imposé par Kai, les choses se compliquent également, tant il semble difficile de satisfaire tout le monde à la fois. Et pour le comprendre, notre héros devra essuyer certains échecs décourageants, mais aussi comprendre pourquoi les spaghettis à la napolitaine de Kai lui ont semblé si excellents, et enfin apprendre à mieux observer les autres. Dans cette optique, on appréciera non seulement le rôle d'une vieille connaissance en la personne de la sympathique Uomi qui devient un peu plus proche de Gaku, mais aussi la place que le jeune garçon continue d'accorder à ce qu'il sait faire de mieux: raisonner avec les chiffres et les formules mathématiques, qu'il applique encore soigneusement à la cuisine en y ajoutant même un peu de physique et de chimie, même s'il apprendra aussi que cela ne fait pas tout et que l'humain, entre autres, est aussi à prendre en compte !

Même si les avancées sont forcément prévisibles dans cette étape (sinon, la série s'arrêterait là), et malgré des visages parfois un peu trop caricaturaux ainsi qu'une faute de goût en début de tome (avec une fille qui se fait jeter comme une vieille chaussette par Kai après lui avoir visiblement assez "servi"), la lecture reste plutôt emballante, car Yûgo Kobayashi a à coeur de bien exploiter son concept, et parce qu'il peut également compter sur son talent habituel pour croquer des personnages principaux qui transpirent de passion.