Fate Stay Night Vol.4 - Actualité manga
Fate Stay Night Vol.4 - Manga

Fate Stay Night Vol.4 : Critiques

Fate/Stay Night

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 11 Mai 2010

Une Servant nommée Caster est apparue subitement pour défier Shirô et Saber. Après un combat qui tourne court entre cette dernière et la nouvelle venue, Rin en vient à se demander si Caster ne serait pas à l'origine des attentats qui ont lieu en ville depuis quelque temps, et que de plus amples informations pourraient être trouvées au temple Ryûdôji, où se trouverait l'ennemie... Mais face à un Emiya qui ne sait toujours pas comment agir, Saber décide de prendre les choses en mains, et de bafouer les ordres de son maître pour se rendre seule au temple Ryûdôji dans le but d'affronter Caster. Mais quelle n'est pas sa surprise, à l'entrée du temple, de tomber sur le Servant Assassin, qui n'est autre que Kôjirô Sasaki, et qui la provoque en duel...

Vide: ce mot résume assez bien ce quatrième tome de Fate Stay Night. Le volume prend le parti de développer toute la témérité de Saber, dont le but, plus que jamais, n'apparaît qu'à travers son envie d'en découdre avec les ennemis. Mais le problème est que, tout au long des trois premiers opus, le lecteur a déjà largement eu le temps de comprendre ce trait de la personnalité de la demoiselle. De ce fait, cette insistance paraît ici lourde, d'autant qu'elle est sans cesse couplée à des scènes d'action qui manquent toujours autant d'ampleur, en plus de manquer, ici, d'enjeux, si bien qu'à la fin de chaque combat, on ne peut s'empêcher de se dire "tout ça pour ça ?"

Pourtant, une nouvelle fois, les bonnes idées ne manquent pas, mais sont toutes anéanties par le traitement qu'en fait Dat Nishiwaki. Ainsi, le fait qu'Assassin soit le célèbre bretteur Kôjirô Sasaki est mal mis en avant et, pour le moment, complètement inutile, les infimes révélations sur les raisons qui poussent Emiya à se vouloir justicier sont traitées de manière totalement superficielles et paraissent donc très banales, et les apparitions des nouveaux ennemis se font n'importe comment, chacun sortant un peu de nulle part sans réussir à apporter ne serait-ce qu'une petite dose de mystère à l'intrigue, qui peine toujours autant à décoller vraiment. Malgré tout, la très brève apparition du professeur Kuzuki, bien que le mangaka n'insiste aucunement dessus, nous laisse deviner qu'il jouera un rôle par la suite, reste à savoir lequel.

Quant aux personnages, on reste circonspect face à leurs réactions pouvant parfois paraître étranges à cause d'une narration basique au possible, et on est de plus en plus irrité par un Emiya à qui on a plus que jamais envie de donner des claques tant il peine toujours à évoluer. Heureusement, sur ce point, la fin du volume laisse paraître un peu d'espoir à travers sa considération grandissante pour Saber.

Visuellement, rien ne progresse vraiment par rapport au précédent tome. Bien que le design de Saber se fasse petit à petit plus fin et précis mais reste très inégal, et que Assassin ne souffre pas trop des problèmes de proportion, on reste déçu par le reste: grosses erreurs anatomiques, notamment en ce qui concerne Emiya qui, par instants, ne ressemble quasiment à rien, décors vides ou absents, scènes d'action très basiques.

Après un troisième volume qui continuait de mettre peu à peu la série sur de bons rails, ce quatrième tome déçoit lourdement. Tout, ici, sonne creux. Malgré le prestige de l'oeuvre originale et les qualités de la version animée, cette adaptation en manga, qui frôle régulièrement l'amateurisme, peine toujours à se faire véritablement convaincante et ne doit son salut qu'à l'attachement aux personnages que l'on pouvait avoir acquis auparavant grâce aux autres supports de la licence Fate Stay Night. Dommage, car l'histoire est bien là, mais le travail global de l'auteur a la finesse d'un gladiateur dans un salon de thé. Néanmoins, gardons confiance pour la suite: Nishiwaki ne peut que s'améliorer.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
9 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs