Faraway Paladin Vol.5 - Manga

Faraway Paladin Vol.5 : Critiques

Saihate no Paladin

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 14 Décembre 2021

Arrivé à Voile-Blanche avec son premier compagnon l'elfe acariâtre Méneldor ainsi que la ménestrel halfelon Bina et son compagnon Tonio, Will a, d'emblée, sauvé la ville de l'attaque d'une redoutable wyverne. Un exploit tel qu'il est convié par le prince de sang ud royaume de Fartail en personne, Exelbart Reks de Southmark ! Et les ambitions de cet homme à son égard sont assez simples: Exelbart aimerait nommer Will chevalier, voire en faire un paladin, guerrier saint sous la bénédiction de l'Eglise, si tant est qu'il obtienne l'accord du père Baggri. Will a alors tout pour être érigé au rang de héros... mais lui ne pense aucunement ainsi. Tout ce qu'il souhaite, c'est convaincre le prince d'envoyer des troupes au sud afin de sauver les populations vivant dans la Forêt des Bêtes. Et face au refus d'Exerbart pour certaines raisons, il ne se dégonfle pas: qu'à cela ne tienne, il insiste alors pour pouvoir constituer, à ses frais, un ordre de mercenaires chargé d'aller combattre les démons...

Une bonne partie de ce 5e tome tourne alors autour de la constitution de cette fameuse armée de mercenaires, ce qui occasionne l'entrée en scène de nouveaux personnages d'emblée assez charismatiques dans leur genre, à commencer Reystof le "perforeur". Par la suite, Will a aussi l'occasion, en les observant bien, de jauger la compétence de certaines personnes de son entourage, comme le père Baggri qui semble fiable derrière ses mauvais côtés, ou même sa douce fille Anna. Les premières missions s'enchaînent également pour la troupe nouvellement formée, et que ce soit lors des confrontations contre des créatures ou via l'aide apportée à des habitants, il ressort en permanence une chose: toute la bonté d'un Will. Comme le montre l'exemple de la wyverne dès le début du tome, il ne pense jamais à lui égoïstement en tant que héros, ne se précipite pas sur les promesses de gloire d'Exerlbart, continue de penser avant tout aux habitants de la Forêt des Bêtes et aux autres personnes dans la tourmente et qu'il veut sincèrement aider. Il a promis à Gracefill, la Déesse de la Lumière et de la Réincarnation, de consacrer sa vie entière à pourfendre le Mal et à sauver les tourmentés, et c'est alors ainsi qu'il agit. Que ce soit en affirmant sa volonté et ses idéaux même si sa quête, dépourvue de grandes récompenses, pourrait paraître absurde aux yeux de certaines personnes. Ou encore en s'interrogeant toujours sur la voie à suivre, sur l'idée de savoir si ses actes auront toujours des conséquences bénéfiques, choses pour lesquelles il n'oublie jamais de puiser dans tout ce que lui ont appris ses défunts "parents" aimant Blood et Mary. Will reste ainsi un personnage principale attachant et, à sa manière, admirable à suivre... mais jusqu'où pourra-t-il suivre sa volonté de respecter les principes de sa divinité et de ses parents ?

Cette question se pose dans une dernière partie de volume ancré dans une tonalité largement différente, dès lors que Méneldor connaît le pire face à une chimère, brûlé, souffrant de martyr... Will s'interroge de plus belle. A-t-il fait une erreur ? A-t-il seulement pris en compte une donnée essentielle, à savoir le fait qu'il est plus fort que ses compagnons et qu'il risque donc de les placer face à des dangers trop grands pour eux ? Le jeune garçon s'est-il trompé quelque part ? C'est ainsi qu'un premier gros choc psychologique a lieu en lui, un choc le faisant prendre la voie de la colère et de la haine solitaires, lui qui a précisément peur de retrouver cette solitude qui lui avait fait tant de mal dans sa précédente vie... On découvre un Will qui n'est pas loin de péter les plombs, mais c'est bel et bien l'issue de ce moment d'égarement qu'il faudra retenir, entre une épreuve qui ne peut que faire grandir un peu plus notre héros, et l'approfondissement d'un Ménel qui, plus qu'un compagnon d'aventure un peu arrogant et irascible, est devenu un authentique ami prêt à le suivre dans tous les cas.

A l'arrivée, on a droit à un volume assez intense, joli et touchant dans ses petits approfondissements, et captivant dans la voie que continue de suivre Will. De quoi confirmer, s'il le fallait encore, la place un peu à part de Faraway Paladin dans le (pas si) petit monde de l'isekai.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs