Épouses au goût de miel : Critiques

Midarezuma wa Mitsu no Aji

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 20 Septembre 2023

Parmi leurs assez nombreuses nouveautés hentai de ces derniers mois, les éditions Hot Manga ont accueilli en juin tes-mel, un auteur jusque-là inédit en France, qui reste également plutôt discret au Japon, et que l'on découvre ici avec le tout premier recueil de sa carrière: Midarezuma wa Mitsu no Aji, alias Épouses au goût de miel, un ouvrage paru au Japon en 2016 chez l'éditeur Issuisya et regroupant, sur environ 190 pages, une douzaine d'histoires courtes.

Comme le laisse deviner le nom du recueil, ce sont les femmes mariées qui sont à l'honneur dans quasiment toutes les histoires et qui sont amenées à être infidèles pour des raisons diverses et variées, certaines étant consentantes tandis que d'autres sont forcées par des moyens odieux par les hommes voulant abuser d'elle: chantages à la photo ou à la vidéo, dettes à recouvrir, supérieur menaçant... Ce qui va donner lieu à tout un tas de situations immorales où l'auteur a au moins deux mérites. Premièrement, jouer sur un lot de pratiques sexuelles assez variées (sans compter l'alternance entre rapports consentis et rapports forcés ainsi que quelque récits jouant la carte de l'inceste): simple pénétration vaginale ou anale, branlette espagnole, gangbangs avec tout ce que ça implique, jouets... Deuxièmement, diversifier pas mal le statut des héroïnes, même si l'on reste sur une galerie de fantasmes très classique: belle-soeur, belle-mère, demi-soeur, soeur, patronne, épouse du directeur, femme-médecin, infirmière, enseignante, élèves, femme au foyer, voisine... Toute la panoplie de base est là.

Mais derrière une certaine diversité dont l'aspect immoral plaira ou non selon les goûts, ce recueil peine malheureusement beaucoup à convaincre, et cela pour deux raisons, dont la première découle de la durée des chapitres: avec 12 histoires en environ 190 pages, vous vous doutez bien que les récits restent souvent très brefs, si bien que l'auteur va souvent à l'essentiel en peinant à vraiment faire ressortir une ambiance et un charme particuliers à ses récits. Quant à la deuxième raison, elle est simple: désolé, mais c'est très moche. On notera quand même certains angles de vue assez ambitieux, mais ils ne ressortent pas à leur juste valeur, tant le style même du mangaka est laid. C'est très froid jusque dans les vagues décors qui ne sont généralement que des photos pas retravaillées, les designs féminins sont très inégaux tandis que les masculins sont si volontairement ingrats qu'ils en deviennent de vrais tue-l'amour, les tenues/lingeries en reviennent toujours au même, les expressions faciales n'arrivent pas du tout à se renouveler en plus de rester basiques, les trames extrêmement lisses et pauvres n'apportent aucune profondeur supplémentaire aux corps et encore moins de sensualité... C'est cruel à dire, mais objectivement, il n'y a pas grand chose à sauver: on est dans le fond du panier sur le plan visuel, quand d'autres artistes d'un meilleur acabit sont peu ou pas publiés en France pendant ce temps-là.

A l'arrivée, le constat global n'est pas flatteur pour ce recueil très vilain, qui n'a pas grand chose pour lui. Même si vous êtes fans de hentai immoraux et aux pratiques allant assez loin, penchez-vous sur certains autres titres parus en France, car celui-ci peinera sans doute à vous satisfaire. Reste l'édition, tout à fait convenable avec ses quatre premières pages en couleurs sur papier glacé (même si c'est tout aussi moche qu'en noir et blanc), son honorable qualité de papier et d'impression, son lettrage assez soigné, et sa traduction où le dénommé Dominique fait son office.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
6.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs