Enma Vol.2 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 28 Octobre 2011

Dans ce second opus, plusieurs nouvelles missions attendent Enma. Elle passera par Calcutta , s'occupant sur place du cas d'une jeune garçon bien décidé à abuser de la gentillesse d'un pair avant de rejoindre l'Egypte antique pour éviter un massacre d'esclaves. Par la suite, la demoiselle fera une escale en Indonésie pour ensuite se diriger vers les terres scandinaves afin de mettre un terme à la soif de conquête démesurée d'un chef local...

Après ses premières aventures pour le moins décevantes, l'héroïne éponyme de la série semblait prête à repartir sur de bonnes bases avec deux premiers chapitres qui, sans non plus casser des briques, tendaient vers un mieux évident. La première histoire, mettant en scène des enfants, permettant sans doute davantage au public visé de s'identifier aux personnages développés. Développés étant un grand mot, c'est vrai, mais il est tout de même indéniable que les auteurs cherchent à attacher un semblant de background à leurs créations, cela se confirmant d'autant plus dans la seconde intrigue que l'on retrouvera dans ce tome.

Cependant, cette forme affichée ne sera que temporaire et la déception sera une nouvelle fois au rendez-vous lorsqu'Enma se trouve transportée dans l'Indonésie du 17ème siècle. Première constatation à faire, les décors deviennent nettement plus communs et heureusement qu'on nous indique où l'on se trouve en entame de chapitre. Sans ça, plus aucune chance de le deviner. Et la chose, à notre plus grand regret, se répètera par la suite. Forcément, lorsque l'une des rares qualités du titre s'évapore de la sorte, ses défauts sont d'autant plus mis en avant. Et ce qui frappera tout particulièrement dans le cas présent c'est le manque de charisme et de crédibilité dont font preuve les deux personnes auxquelles Enma est venue ôter les os. D'un côté on a un grand naïf insupportable à qui ont juste envie de mettre des baffes, de l'autre un chef megalo qui a décidé de massacrer le monde entier pour un lapin tué. Comme quoi, vaut mieux pas le contrarier celui-là. Vous l'aurez compris, ça ne vole pas bien haut et la première idée venue, aussi bateau et risible soit-elle, semble convenir à Kei Tsuchiya pour justifier les méfaits des uns et des autres.

Bref, alors que l'on pensait la série finalement lancée de manière honnête, on revient bien vite à la réalité avec une deuxième moitié de volume à oublier au plus vite. Dommage parce qu'au milieu de tout cela, on retrouve une Enma qui s'épaissit et qui se pose des questions. Sans vraiment chercher de réponses avec assiduité, ceci-dit.


Shaedhen


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Shaedhen
10 20
Note de la rédaction