Enfer & Paradis Vol.15 - Actualité manga
Enfer & Paradis Vol.15 - Manga

Enfer & Paradis Vol.15 : Critiques

Tenjou Tenge

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 26 Mars 2010

"Quand quelqu'un avec un pouvoir supérieur domine depuis les cieux... ceux d'ici-bas peuvent dire adieu à la guerre, pour toujours."

Alors que le volume précédent, brillant par son intensité, nous laissait sur une case profondément traumatisante, ce 15ème opus d'Enfer et Paradis était largement attendu au tournant. Comme souvent dans la série, on tape d'abord, et on s'explique ensuite ! Et il aura donc fallu attendre que la tête du leader l'aile rouge vole pour comprendre d'où vient le personnage. Mais tout est-il vraiment fini pour autant ?

Outre des éclaircissements succincts sur le rôle de la puce qui était au cœur des intrigues il y a peu de temps, le volume insiste d'abord, bien que très brièvement, sur Maya et Mitsuomi, tous deux au bout de leurs forces et condamnés. Alors que la belle guerrière semble au seuil de la mort, et que Nagi est laissé à la merci des derniers partisans de Souhaku, c'est le moment que choisit l'auteur pour nous emmener... quatre siècles en arrière !

Ce nouveau retour dans le passé s'inscrit en effet dans un contexte historique du Japon féodal, une époque souvent retranscrite dans de nombreuses séries. Ici, l'auteur en détourne les évènements majeurs, ce qui pourra faire hurler quelques puristes d'Histoire nipponne, et on croise des personnages comme Nobunaga Oda, Akechi Mitsuhide ou Ieyasu Tokugawa. On découvre par la suite les nouveaux protagonistes de ce flashback, et tout comme celui qui avait été initié dans le tome 5, il est très difficile de déterminer qui est qui, et les motivations de chacun. L'auteur nous prend à revers plus d'une fois dans l'attitude des ancêtres des héros présents, et en joue dans sa mise en scène. Une manière de nous prouver, une fois de plus, que rien n'est parfaitement figé dans son œuvre, et que les personnages ne sont ni tout blancs ni tout noirs.

Afin de marquer le clivage avec la génération actuelle, le trait d'Oh! Great se veut plus fin, avec un usage de trames plus discret. En contrepartie, le récit se veut plus dur, encore plus violent, et le lecteur ne sera pas épargné par des scènes très choquantes où les morts pleuvent. L'intrigue n'en est pour autant pas simpliste, et il faudra relire plus d'une fois ce passage pour en saisir toutes les nuances, et toutes les révélations qu'il peut apporter. Après nous avoir réveillé dans le volume précédent, la série sait garder notre attention malgré le rythme de parution hasardeux. L'auteur est vraiment au sommet de son art et nous offre sans doute le meilleur passage de la saga ! Il faudra attendre le tome suivant pour le confirmer, pour en saisir totalement l'intérêt et le lien avec le présent... si tant est qu'il ne soit pas trop douloureux de retourner dans cette époque !


Tianjun


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Tianjun
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs