Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 26 Mars 2021
Malgré les vicissitudes du monde, Hodaka, Hina et Nagi étaient parvenus à trouver leur coin de bonheur ensemble, qui plus est en pratiquant leurs activités d'aide via le site internet... Hélas, cela ne pouvait pas durer: au moment où Hodaka allait déclarer ses sentiments à Hina, la jeune fille, à force d'utiliser son pouvoir, est devenue une fille-soleil à part entière, disparaissant dès lors dans le ciel... Tout doit-il alors se finir ainsi ? Hodaka n'a-t-il d'autre choix que d'accepter cette réalité où celle qu'il aime doit assumer son rôle et disparaître pour maintenir le climat ? Ayant bâti un lien impossible à détruire avec Hina, Hodaka ne peut s'y résoudre. Il veut la sauver de son triste destin, et, pour ça, à l'intuition quant à l'endroit où chercher: l'immeuble où elle est devenue une fille-soleil. Mais la route pour y parvenir au plus vite s'annonce périlleuse: non seulement il y a urgence, mais en plus l'adolescent va devoir fuir en même temps la police et les services sociaux, qui le traquent désormais à cause de sa possession d'arme et de sa fugue signalée par ses parents...
L'heure est donc venue pour la version manga des Enfants du Temps de s'achever, en adaptant la dernière ligne droite du film d'origine de Makoto Shinkai. Le résultat est-il là ? Eh bien... oui et non, car de par son statut d'adaptation totalement fidèle, ce dernier tiers du manga montre ici les mêmes qualités et défauts que le long-métrage: c'est vraiment chouette visuellement et très beau dans les idées de départ ainsi que dans les quelques éléments symboliques, mais malheureusement excessivement bateau et facile dans un déroulement où l'on ne ressent que rarement un vraie tension dans les derniers obstacles.
On a donc une dernière partie de film ressemblant beaucoup à celles de Your Name., la précédente oeuvre de Shinkai: l'héroïne qui disparaît de la circulation, le héros qui fait tout pour la retrouver en se confrontant à la pointe de fantastique habituelle dans ce type de production, avec à la clé un côté relationnel/amoureux qui semble presque trop occulter les thématiques un peu plus profondes. C'est mignon, parfois touchant de par l'évocation assez réussie du lien qui s'est construit entre Hodaka et Hina... mais à part ça, les épreuve sont cousues de fil blanc. Les aides des autres personnages sont bienvenues mais ne convainquent pas totalement, entre Natsumi qui débarque avec sa moto pile où il faut et quand il faut, et Nagi qui se sort de façon étonnamment facile de sa garde à vue, qui plus est en exploitant la gentillesse de ses ex. La vague course-poursuite, bien que rythmée, semble alors régulièrement manquer de vraie sensation de danger... du moins, jusqu'à l'opposition de Kei, assez intéressante dans ce qui est véhiculée sur le plan relationnel.
Quant à la toute fin... elle est à la fois très intéressante car assez osée d'une certaine manière, de par son côté pas totalement idéal qui peut alerter sur le plan climatique. Mais aussi plutôt séduisante pour ce qu'elle nous montre encore de la relation entre Hidaka et Hina. Et, pourtant, assez frustrante, car nombre de petits éléments sont passés à la trappe au fil du récit, et ausis parce que la conclusion est encore plus expéditive que celle du film.
Au bout du compte, sur le plan de la pure adaptation, Wataru Kubota effectue un excellent travail, car il se veut très fidèle au déroulement du film et, surtout, livre une copie visuelle très soignée, où l'on saluera notamment quelques très belles mises en valeur des paysages, des lumières, des ciels si chers à Shinkai dans ses oeuvres. Mais à force de fidélité, cette version manga a forcément les mêmes qualités et défauts que la dernière ligne droite du film, et accentue même certains de ces défauts de par son format papier laissant plus le temps d'observer le déroulement. Peut-être aurait-on alors apprécié que le mangaka puisse apporter une vision un peu plus personnelle ou un peu plus pointue. un peu comme ça avait été fait dans la version manga de 5cm par seconde, pour comparer avec un autre manga estampillé Shinkai.
L'heure est donc venue pour la version manga des Enfants du Temps de s'achever, en adaptant la dernière ligne droite du film d'origine de Makoto Shinkai. Le résultat est-il là ? Eh bien... oui et non, car de par son statut d'adaptation totalement fidèle, ce dernier tiers du manga montre ici les mêmes qualités et défauts que le long-métrage: c'est vraiment chouette visuellement et très beau dans les idées de départ ainsi que dans les quelques éléments symboliques, mais malheureusement excessivement bateau et facile dans un déroulement où l'on ne ressent que rarement un vraie tension dans les derniers obstacles.
On a donc une dernière partie de film ressemblant beaucoup à celles de Your Name., la précédente oeuvre de Shinkai: l'héroïne qui disparaît de la circulation, le héros qui fait tout pour la retrouver en se confrontant à la pointe de fantastique habituelle dans ce type de production, avec à la clé un côté relationnel/amoureux qui semble presque trop occulter les thématiques un peu plus profondes. C'est mignon, parfois touchant de par l'évocation assez réussie du lien qui s'est construit entre Hodaka et Hina... mais à part ça, les épreuve sont cousues de fil blanc. Les aides des autres personnages sont bienvenues mais ne convainquent pas totalement, entre Natsumi qui débarque avec sa moto pile où il faut et quand il faut, et Nagi qui se sort de façon étonnamment facile de sa garde à vue, qui plus est en exploitant la gentillesse de ses ex. La vague course-poursuite, bien que rythmée, semble alors régulièrement manquer de vraie sensation de danger... du moins, jusqu'à l'opposition de Kei, assez intéressante dans ce qui est véhiculée sur le plan relationnel.
Quant à la toute fin... elle est à la fois très intéressante car assez osée d'une certaine manière, de par son côté pas totalement idéal qui peut alerter sur le plan climatique. Mais aussi plutôt séduisante pour ce qu'elle nous montre encore de la relation entre Hidaka et Hina. Et, pourtant, assez frustrante, car nombre de petits éléments sont passés à la trappe au fil du récit, et ausis parce que la conclusion est encore plus expéditive que celle du film.
Au bout du compte, sur le plan de la pure adaptation, Wataru Kubota effectue un excellent travail, car il se veut très fidèle au déroulement du film et, surtout, livre une copie visuelle très soignée, où l'on saluera notamment quelques très belles mises en valeur des paysages, des lumières, des ciels si chers à Shinkai dans ses oeuvres. Mais à force de fidélité, cette version manga a forcément les mêmes qualités et défauts que la dernière ligne droite du film, et accentue même certains de ces défauts de par son format papier laissant plus le temps d'observer le déroulement. Peut-être aurait-on alors apprécié que le mangaka puisse apporter une vision un peu plus personnelle ou un peu plus pointue. un peu comme ça avait été fait dans la version manga de 5cm par seconde, pour comparer avec un autre manga estampillé Shinkai.
17/03/2021 