Embalming - Une autre histoire de Frankenstein Vol.1 : Critiques

Embalming - The Another Tale of Frankenstein

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 02 Mars 2010


Réjouissez vous ! Un auteur de talent revient avec sa dernière série dans nos contrées ! Après l’exceptionnel Kenshin, devenu depuis un classique (malgré sa dernière partie décriée…peut être à tort), après le très sous estimé Buso Renkin, shonen très classique mais disposant de nombreuses qualités, Nobuhiro Watsuki revient avec son dernier titre : Embalming !

Attendu au tournant justement à cause à cause de cette alternance entre du très bon et du très moyen (mais encore une fois cela prête à débat), Watsuki fait partie de ses auteurs dont on attend beaucoup mais pour lequel on ne peut s’empêcher d’éprouver une certaine crainte…
Au lieu de choisir la facilité en revenant sur ce qu’il maîtrise le mieux, à savoir le manga de samouraï, il s’attaque à quelque chose de nouveau pour lui…ou presque.
Cette histoire nous place dans l’Angleterre Victorienne et nous raconte une sombre histoire de vengeance contre des créatures qui ne sont plus humaines : des Frankenstein !

Watsuki reprend donc la grand classique du début du 19e siècle de Mary Shelley, ou du moins il s’en sert de base pour son histoire. Ici les Frankenstein sont le nom de créatures réanimés à partir de cadavres humains, comme dans le roman, à la différence qu’ici les créatures sont nombreuses, et créés par plusieurs médecins se servant justement des écrits du professeur donnant son nom au roman (car on ne le répète jamais assez, Frankenstein est le nom du docteur qui crée la créature, pas le nom de la créature elle même !)
A noter que Watsuki avait déjà pensé ce concept depuis un moment, il en avait écrit des histoires courtes présentes en bonus dans le dernier volume de Buso Renkin. Si il reprend le concept, il choisit volontairement de ne pas en reprendre les personnages, même si l’illustration de la première page laisse penser que l’on retrouvera un personnage charismatique présent dans ces histoires.

Changement de ton donc par rapport entre ses séries précédentes, changement d’époque, de contexte, même si on peut faire de nombreux rapprochements à ses autres œuvres, notamment Buso Renkin avec le rapport à l’alchimie qui est ici abordé d’une manière différente il est vrai.
Mais le plus grand changement vient du personnage principal, Fury qui justement porte bien son nom. Alors que Kenshin était un homme calme et sage, Kazuki un ado fougueux, ici Fury bien qu’adolescent lui aussi, est présenté comme mature et animé par une profonde colère, la vengeance étant son unique but. Dés la sortie de ce premier volume il apparaît que cette colère sera un moteur pour le personnage.
Les autres intervenants de ce tome sont ici pour planter le décor et lancer l’histoire, déjà une grande amitié se transforme en profonde rivalité, un amour de jeunesse ne sera ici que pour attiser la rancune et la colère du héros, et on découvre également une doctoresse savoureuse à la fois inquiétante et amusante.
L’histoire n’est pas encore lancé à l’issue de ce tome mais le ton est donné, grave, tragique…dés ce premier volume on retrouve les émotions de certains grands moments de Kenshin.
L’ambiance est parfaitement retranscrite, l’auteur choisissant de commencer son histoire loin de Londres, pour mieux planter le décor avant de commencer la grande aventure dans la capitale. On trouve quelques anachronismes assumés qui sont assez amusants mais qui ne viennent pas perturber l’immersion dans l’histoire.

On retrouve bien évidemment le dessin caractéristique de l’auteur, aux traits et épais et anguleux bien qu’il soit justement ici plus fins qu’auparavant. Le design des personnages est des plus réussis, notamment pour Fury qui accroche dés son apparition. Le contraste avec Wraith est très frappant et fait de lui le rival parfait. La personnalité des protagonistes semble travaillée, mais il faudra attendre un peu pour avoir confirmation à ce niveau.

Comme à son habitude on trouve de nombreuses notes de l’auteur qui reste modeste en toutes circonstances et apporte un regard critique (parfois sévère) sur son travail, mais qui reste riche en informations sur la création et l’avancement de l’œuvre.
Le seul bémol à ce niveau là c’est qu’au lieu de retrouver ces notes en fin de volume, elles sont réparties entre les chapitres et certaines révèlent des informations sur les évènements à venir…à garder pour après la lecture du volume donc !

On sort de ce premier volume conquis et heureux de retrouver un Watsuki semblant au meilleur de sa forme, on est profondément optimiste et on attend la suite avec impatience !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs