Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 07 Mai 2020
Grâce à l'intervention d'Elin sur le dos de Lilan, la Yojeh Halumiya a pu être sauvée de l'attaque-surprise des cavaliers à dos de tôda, et est à présent en convalescence à la résidence du seigneur de Kazalumu. La jeune enseignante sait qu'elle a bien agi, mais ne peut qu'avoir une forte appréhension: en se montrant à dos d'oju, elle a dévoilé ce qu'elle vouait cacher. Les conséquences pourraient être embêtantes pour sa jeune vie d'enseignante et pour son quotidien auprès des bêtes qu'elle aime, et ses craintes se vérifient bientôt, dès lors qu'elle est convoquée par la Yojeh pour être remerciée pour sa bravoure, mais aussi pour être sommée de l'escorter dans son retour jusqu'à la capitale... Si Elin refuse, que lui arrivera-t-il ?
Cela se sentait petit à petit, Elin aurait du mal à longuement cacher son secret, et cela s'est confirmé lors du sauvetage du volume précédent. Dès lors, les choses promettaient de tourner plus fortement autour de l'avenir de notre héroïne, une question que la mangaka Itoe Takemoto a bien pris soin de préparer depuis déjà un bon moment. Un certain point culminant est donc atteint ici avec la convocation de la jeune femme par la Yojeh, pour un résultat tout à fait intéressant où Elin, décidément attachante dans sa volonté, fait preuve de détermination et de sincérité face à une souveraine qui, elle aussi, se révèlera un peu plus, que ce soit dans sa compréhension de la situation, mais aussi dans ses propres tourments dus à son passé et à son rang.
C'est très intéressant et posé, d'autant que la situation semble plus ou moins s'apaiser pour notre héroïne... mais s'il s'agissait du calme avant la tempête ? En effet, c'est dans la foulée qu'un drame aussi brutal qu'inattendu survient, en menaçant de tout faire basculer à nouveau, avec peut-être à la clé l'impossibilité pour Elin d'échapper à ce que l'on voudrait faire d'elle. En attendant de voir où les dernières pages du tome, particulièrement dures dans leur genre, mèneront notre héroïne mais aussi ses ojus protégés, c'est également un certain contexte politique que Takemoto doit repréciser, faire évoluer et intensifier ici. On va éviter de trop en dire sur la Yojeh pour ne pas spoiler mais on peut tout de même signaler tout le poids qui vient soudainement peser sur la jeune Seimiya, les tensions risquant de s'intensifier avec Arhan... et, surtout, une énigme posée dès le début du volume par le fiable Ialu et voué à gagner en importance: est-ce vraiment Arhan qui se cache derrières l'attaque des todas ? Si ce n'est pas lui, qui est-ce ? Quel homme pourrait avoir son intérêt dans la chute de la Yojeh ?
Toujours servi par une narration soignée et claire ainsi que par un dessin très immersif et suffisamment riche, Elin la charmeuse de bête atteint ici un cap important qui s'avère très bien rendu, et qui promet une suite captivante pour les trois derniers volumes. On ressent en permanence toute l'application d'Itoe Takemoto dans son adaptation, et toute la passion qu'elle peut avoir pour les romans d'origine de Nahoko Uehashi.
Cela se sentait petit à petit, Elin aurait du mal à longuement cacher son secret, et cela s'est confirmé lors du sauvetage du volume précédent. Dès lors, les choses promettaient de tourner plus fortement autour de l'avenir de notre héroïne, une question que la mangaka Itoe Takemoto a bien pris soin de préparer depuis déjà un bon moment. Un certain point culminant est donc atteint ici avec la convocation de la jeune femme par la Yojeh, pour un résultat tout à fait intéressant où Elin, décidément attachante dans sa volonté, fait preuve de détermination et de sincérité face à une souveraine qui, elle aussi, se révèlera un peu plus, que ce soit dans sa compréhension de la situation, mais aussi dans ses propres tourments dus à son passé et à son rang.
C'est très intéressant et posé, d'autant que la situation semble plus ou moins s'apaiser pour notre héroïne... mais s'il s'agissait du calme avant la tempête ? En effet, c'est dans la foulée qu'un drame aussi brutal qu'inattendu survient, en menaçant de tout faire basculer à nouveau, avec peut-être à la clé l'impossibilité pour Elin d'échapper à ce que l'on voudrait faire d'elle. En attendant de voir où les dernières pages du tome, particulièrement dures dans leur genre, mèneront notre héroïne mais aussi ses ojus protégés, c'est également un certain contexte politique que Takemoto doit repréciser, faire évoluer et intensifier ici. On va éviter de trop en dire sur la Yojeh pour ne pas spoiler mais on peut tout de même signaler tout le poids qui vient soudainement peser sur la jeune Seimiya, les tensions risquant de s'intensifier avec Arhan... et, surtout, une énigme posée dès le début du volume par le fiable Ialu et voué à gagner en importance: est-ce vraiment Arhan qui se cache derrières l'attaque des todas ? Si ce n'est pas lui, qui est-ce ? Quel homme pourrait avoir son intérêt dans la chute de la Yojeh ?
Toujours servi par une narration soignée et claire ainsi que par un dessin très immersif et suffisamment riche, Elin la charmeuse de bête atteint ici un cap important qui s'avère très bien rendu, et qui promet une suite captivante pour les trois derniers volumes. On ressent en permanence toute l'application d'Itoe Takemoto dans son adaptation, et toute la passion qu'elle peut avoir pour les romans d'origine de Nahoko Uehashi.
09/12/2020 