Elin la charmeuse de bêtes Vol.10 - Actualité manga
Elin la charmeuse de bêtes Vol.10 - Manga

Elin la charmeuse de bêtes Vol.10 : Critiques

Kemono no Sôja

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 27 Octobre 2020

Depuis que la précédente yojeh Halumiya s'est éteinte, la situation est devenue critique pour Elin, qui sent bien l'influence néfaste de Damiya, plus encore depuis que l'enquête d'Ialu a permis de comprendre que cet homme a savamment préparé ses desseins depuis longtemps: tout en faisant mourir Halumiya, il a pris soin d'être toujours là pour soutenir et apaiser sa nièce Seimiya, afin de pouvoir exercer toute son emprise sur elle ne fois devenue la nouvelle yojeh. Damiya veut diriger les choses par le force, et c'est bien pour ça qu'il tente d'obliger Elin à enseigner le domptage des ôjû à d'autres personnes. Mais notre héroïne ne peut s'y résoudre et, en compagnie d'Ialu, va être amenée à prendre d'importantes décisions, à commencer par trouver un moyen de rencontrer Seimiya pour lui parler, chose que Damiya lui a strictement interdite...

Voici donc Elin décidée à converser avec la nouvelle yojeh pour essayer de lui expliquer la situation réelle et de la convaincre, ce qui passe essentiellement par tout un récit narré par Elin sur les origines-mêmes de la dynastie de yojeh. Des origines exposées plutôt posément dans un style assez littéraire sûrement hérité des romans d'origine, mais qu'Itoe Takemoto s'applique également à mettre efficacement en images, pour mieux souligner ce "flashback" riche en révélations. On suit alors avec intérêt ce qui a poussé Jeh à faire les choix qu'elle a faits jusqu'à devenir le premier souverain de la dynastie, et l'oeuvre en ressort grandie par l'abord des relations mortelles entres tôda et ôjû, mais aussi par une mise en évidence classique mais efficace de la nature humaine dans ce qu'elle peut avoir plus de plus sombre.

Au bout de tout ceci, ce sont bien les convictions d'Elin qui apparaissent de plus belle, que ce soit dans sa défiance envers la nature humaine, dans son désir de ne rien imposer à des créatures comme les ôjû qui ne devraient jamais être si cruellement domestiquées (par le biais de sifflets, entre autres, pour servir les querelles humaines), dans son oppositions au peuple de sa mère qui réapparaît... Et on appréciera aussi le travail effectué sur Ialu qui, lui aussi, semble affirmer petit à petit des convictions. Lui qui a prêté serment de protéger la yojeh en tant que se zan et a échoué, saura-t-il étendre son monde limité ?

"Maman... Es-tu chagrinée de voir l'être humain que je suis devenue ? Penses-tu que je m'engage dans la mauvaise voie ?"

Le seul petit reproche que l'on pourra faire concerne le dernier tiers du volume, un peu rapide dans ce qu'il aborde. Néanmoins, Takemoto continue de livrer une excellente adaptation, belle et appliquée, et n'a aucun mal à faire ressentir les tourments d'Elin à l'heure d'imposer ses convictions, ainsi que les enjeux cruciaux de la dernière ligne droite. Tout est en place pour la conclusion dans le prochain volume, que l'on espère à la hauteur de cette fascinante série.
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.75 20
Note de la rédaction