Ecole impudique (l') Vol.4 - Actualité manga

Ecole impudique (l') Vol.4 : Critiques

Harenchi Gakuen

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 25 Septembre 2018

La Grande Guerre a eu raison de l'école impudique, détruite dans la violence, et non sans la mort de nombreux pensionnaires. Que ce soit les innocents enfants tels qu'Ayu ou Ikidomari, certains professeurs comme Marugoshi et Macaroni, ou même des parents à commencer par ceux de Yasohachi, nombre de têtes sont tombées dans le sang, nombre de personnages ont été abattus sans autre forme de procès par le Centre national pour l'éducation du grand Japon. Le troisième volume de la première série à succès de Gô Nagai achevait ainsi une première grande partie, l'auteur ayant choisi de régler ses comptes de manière provocante avec ceux qui voulaient le censurer, et ayant offert par la même occasion ce qui reste comme l'un des passages les plus controversés de l'Histoire du manga. Pourrait-on encore imaginer le fameux Shônen Jump publier telle chose de nos jours ? Une chose est sûre, on attendait forcément de voir comment Nagai allait rebondir dans la suite de sa série, avec l'installation de sa deuxième grande partie. Et autant le dire, il ne change pas de ton !


Suite à la disparition de ses parents, Yasohachi a décidé de reprendre la boucherie familiale et d'arrêter complètement l'école, histoire aussi de pouvoir veiller comme il se doit sur sa petite soeur Mami. Puis trois ans passent. Le jeune garçon a désormais 15 ans, et sa soeurette, devenue une jeune fille ravissante, approche de la fin de l'école primaire. Yasohachi avait toujours refusé de retourner à l'école depuis la Grande Guerre, et est donc resté à un niveau digne d'un gosse de primaire. Mais quand Mami lui apprend que son école va accueillir une nouvelle enseignante qui n'est autre qu'une jeune fille très douée de 15 ans, son caractère lubrique forgé à l'école impudique revient au galop: c'est décidé, il va se réinscrire à l'école primaire avec sa soeur ! Quelle sera sa réaction en découvrant que la nouvelle prof n'est autre que sa chère Jûbei qu'il croyait disparue ? Pourra-t-il faire de l'école de la Sainte Lumière une nouvelle école impudique ? Ce ne sont là que les premiers éléments de nouvelles aventures qui, une nouvelle fois, iront loin, très loin dans l'humour débridé et provocateur.


Les débuts de cette nouvelle partie sont donc marqués par un saut dans le temps de 3 ans, avec les retrouvailles avec certains personnages qui ont bien grandi. Yasuhashi en tête bien sûr, mais aussi le Godzilla à barbe qui revient un peu métamorphosée physiquement avec tout son clan, ou surtout Jûbei, devenue une belle adolescente qui souhaite avant tout enrayer toute impudeur dans les écoles du pays !... Mais est-ce vraiment ce qu'elle veut au fond d'elle ? À côté de ça, il y a évidemment plusieurs nouvelles têtes qui s'installent, et la plus marquante de toutes est assurément Mami, omniprésente tout au long du volume. Prototype de la mignonne, sensible et gentille jeune fille, elle attirera bien des regards lubriques de garçons, mais sera toujours protégée par Yasohachi (même si ce dernier est lui aussi parfois un peu pervers envers elle)... Cela dit, la jeune fille possède aussi ses propres vices, puisqu'elle est complètement amoureuse de son grand frère, et qu'elle serait prête à tout pour lui...


Rien qu'avec ce dernier élément, Gô Nagai confirme qu'il veut toujours faire dans un humour grivois assez provocateur et peu moral, et ça ne fera que se confirmer avec de nombreuses autres choses. Les nombreux comportements lubriques bien sûr, mais aussi, par exemple, l'idée du changement de sexe de Yasohachi qui aboutit sur quelques gags assez trash. Dans tout ça, il y a certains passages qui ont comme un goût de déjà-vu dans les tomes précédents, mais dans l'ensemble Nagai sait se renouveler, apporter de nouvelles idées, en tête desquelles celles de l'école impudique pour filles, où les filles ne sont peut-être pas ce qu'elles semblent être... C'est assez malin.


Dans les dernières dizaines de pages de ce volume qui en compte plus de 250, on sera heureux de retrouver un nouveau chapitre "side story" qui nous replonge un petit peu au sien de l'école impudique. On y retrouve avec joie Ikodomari, ou encore la mignonne Ayu, première victime des nouveaux plans douteux du Godzilla à barbe...


Toujours aussi irrévérencieux et désireux de provoquer et de s'affranchir des limites, Gô Nagai reste suffisamment inspiré pour les débuts de cette nouvelle partie. Ça se répète parfois, le mangaka est par moments un peu moins inspiré et donc un peu plus facile, mais la liberté de ton qu'il s'offre reste très souvent un plaisir.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction