Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 22 Octobre 2015
Deux ans d'attente, c'est ce qu'il aura fallu pour avoir l'opportunité de lire ce quatrième opus de Drifters ! C'est trop long, beaucoup trop long pour que le plaisir de lire ce titre ne s'évapore pas ! D'autant plus que la série a commencé il y quatre ans et demi...et nous n'en sommes qu'au quatrième tome...ça tourne au ridicule !
Pour un titre comme Berserk (premier exemple venu en tête) attendre aussi longtemps entre les tomes est un calvaire, mais on a eu le temps de découvrir la série avec plus de vingt tomes sortis à un rythme régulier, on a eu le temps d'apprécier le titre, de l'adorer même… Pour Drifters on n'a même pas eu l'occasion d'accrocher que déjà on n'avait plus rien à découvrir…
Je serai curieux de connaître le nombre de personnes lisant encore ce titre…
Bref…
Les Drifters ont libéré les nains et les elfs du joug de l’oppresseur et s’apprêtent à tenir un siège pour protéger la ville de Verlina, la capitale d'Orte contre les hordes du Roi Noir !
La défense s'organise, mais nos héros vont devoir tenir tête au Shisen Gumi, la célèbre troupe de samouraïs. De violents combats sanglants s'engagent dans toute la ville…
Une fois passé le doute et après s'être posé la question de continuer à lire ce titre ou non, on prend malgré tout du plaisir à retrouver ces personnages totalement déjantés et barrés. Après une piqûre de rappel pour resituer l'action et savoir où on en était, on replonge rapidement dans la folie du titre, chose facilitée par un auteur totalement fou qui ne cesse de multiplier les délires plus ou moins comiques, plus ou moins hors propos, mais toujours amusants.
L'essentiel du tome se consacre à la « défense » de la ville par nos héros. Mais ces derniers sont tellement fous et violents qu'ils brûlent eux-mêmes la ville en la protégeant.
Un des intérêts du titre se situe justement dans ces personnages particulièrement violents et inadaptés socialement, des fous sanguinaires qui sont pourtant ici des sauveurs, bref de parfaits antihéros.
Tout comme il est toujours amusant de voir Hannibal, le héros de Carthage côtoyer Oda Nobunaga, ou encore voir ce dernier discuter avec Raspoutine. Cette idée est vraiment intéressante, mais peut-être pas exploitée suffisamment, en tout cas pour un public non Japonais, la grande majorité des Drifters étant justement des figures Japonaises. Autant tout le monde ou presque (du moins pour des lecteurs de mangas) connaît Oda Nobunaga, autant un amiral de la flotte Japonaise de la Seconde Guerre mondiale...il faut justement être Japonais pour le connaître et encore…
Seules nouvelles têtes parmi les Drifters de ce tome, encore des Japonais, l'amiral donc, mais le second s'avère plus intéressant puisqu'il s'agit de Mitsuhide, celui qui a trahi Nobunaga !
Un volume qui se lit avec un certain plaisir, gâché par le fait de savoir qu'on ne sait pas si on lira un jour la suite...qui dit que dans deux ans on n'aura pas revendu ces quatre tomes de Drifters qui prennent la poussière ?