Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 14 Décembre 2015
Que ressent exactement Taïga pour Shimana ? C'est ce que la jeune fille se demande. D'abord repoussée par ce dernier, elle le voit finalement vite revenir vers lui, ce qui aurait dû la rendre heureuse. Mais cela correspond exactement à la réapparition de Mme Nakagawa, le premier amour du jeune homme...
Face à une relation qu'elle a du mal à bien cerner, notre héroïne se demande forcément si Taïga ne serait pas encore amoureux de Nakagawa... Est-ce le cas ? Comment doit-elle réagir ? Les tourments de Shimana restent plutôt bien retranscrits, de même que sa maladresse dans ses choix parfois durs et témoignant d'une certaine volonté d'aller de l'avant malgré sa timidité et son côté pleurnichard... mais malheureusement, cela ne suffit pas à nous emballer totalement.
En effet, au bout du compte, la façon dont se résout (pour l'instant ?) l'intrigue amoureuse autour de Nakagawa n'apporte strictement rien de spécial, hormis des doutes sentimentaux qui vont s'étaler pendant tout le volume entre Shimana et Taïga. Si tous les à-côté avaient été bien développés, pourquoi pas, mais là ce n'est pas vraiment le cas : Nakagawa reste un personnage pour l'instant peu intéressant, les problèmes d'Asahi ne sont que très vaguement évoqués, l'intrigue sur les manigances du père de Taïga manque encore d'ampleur, Zen est un peu trop cantonné à son rôle comique même s'il a droit à quelques très beaux moments où l'on ressent chez lui autant d'amour passionné que d'abnégation (dans les dernières pages du tome), et Miura, le flic arrivé dans le tome 5, prend un peu plus d'importance, mais manque trop de consistance (dans sa postface, Ichigo Takano avoue qu'il est une "pièce rapportée" initialement prévue dans une autre série, on se demande bien ce qu'elle en fera).
Finalement, il reste surtout la prise de conscience de Shimana que Taïga semble aussi perdu qu'elle et ne semble pas trop savoir ce qu'il ressent exactement... Qu'il peut être difficile de faire le point sur ses sentiments !
L'attachement pour les personnages fait qu'on reste intéressé par la lecture, surtout grâce à une héroïne mêlant sa fragilité à une certaine force, mais concrètement ce sixième volume donne trop l'impression de faire du surplace, que ce soit dans la relation Shimana/Taïga ou dans l'approfondissement des autres caractères.