Dragon ball Vol.30 : Critiques Réunification

Le combat contre les cyborgs commence, une partie passionnante pleine de surprises et de retournements de situations, mais avec lui c’est aussi le début de la grande surenchère! Même si on avait déjà observé ce phénomène dans l’arc Namec, il va devenir encore plus flagrant dans celui-ci, l'auteur va en abuser à l’excès : nos héros sont d’une puissance incroyable, ils ont tous atteint le niveau de super Sayan, mais un adversaire surpuissant apparaît, ils vont alors s’entraîner pour se mettre au niveau et ainsi multiplier leurs puissances par 14,5, pour ainsi redevenir largement supérieur jusqu’à ce que leur adversaire multiplie à son tour sa puissance par 11, 36 en deux jours et redevienne invincible…un nouvel entraînement va alors s’imposer pour multiplier leurs puissances de façon significative…bon il va falloir le faire en 3 heures… Ça paraît caricatural et pourtant ce n’est pas loin de la vérité !

Et c’est bien dommage, car cette surenchère masque d’excellentes choses ! A commencer par le fait que ce volume mette vraiment en avant un Végéta sur de lui, arrogant à souhait comme on l'aime. De plus Toriyama continue à prendre des risques à jouer avec les paradoxes temporels, il introduit en une fois plusieurs adversaires dangereux, et alors que l’on croit se diriger vers un arc somme toute classique, alors que lesdits adversaires sont toujours là, il en introduit un autre qui vient brouiller toutes les pistes pour le plus grand plaisir des lecteurs. Mis à part la gestion de la puissance des protagonistes, tout dans la narration est maîtrisé et s'approche du grand art.

Avec cet arc, le dessin s’épure au maximum, tous les affrontements se déroulant dans des décors montagneux minimalistes (ce qui ne nous change pas beaucoup des affrontements face à Végéta ou Freezer) on regrette un peu la folie que l’auteur intégrait il y a maintenant un bon moment !

Cependant on ne s’ennuie pas pour autant, bien au contraire, les multiples retournements de situations opèrent correctement, et on sent que l’auteur en a gardé sous le pied !