Dragon Head - Graphic Vol.8 - Actualité manga
Dragon Head - Graphic Vol.8 - Manga

Dragon Head - Graphic Vol.8 : Critiques

Dragon head

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 18 Juin 2012

L’horreur continue dans ce huitième volume et elle se fait même plus présente et plus violente encore !
Nos héros se ressourcent un peu avant d’arrivée à Tokyo, c’est le moment pour Ako et Teru de faire le point sur le chemin parcouru et sur ce qui les attend une fois arrivé à destination…plus grand chose ils le craignent, l’occasion de se rapprocher. Mais les choses auraient été trop simples et on sait bien depuis le début que rien n’est jamais simple dans ce titre…une nouvelle catastrophe se produit et nos héros sont séparés…est ce le début de la fin ?

C’est effectivement le début de la fin dans tout les sens du terme ! Nos héros sont au pied de Tokyo, d’ailleurs l’image qui va clore ce volume se veut emblématique et symbolique : la tour de Tokyo détruite ! Tout est résumé ici, le symbole de Tokyo n’est plus, donc la ville ne peut plus être non plus, et par extension, si Tokyo n’est plus, le Japon ne peut pas exister! Ce symbole peut paraître moins fort pour un occidental, mais il est clair que l’auteur a voulu insister là dessus pour renforcer l’horreur de la chose.
Et dans ce tome l’horreur prend une nouvelle forme, celle d’une colonne de feu, immense et dévoratrice, infini et intouchable… Elle réveille les angoisses des personnages. Elle est à la fois le symbole de la destruction et la fin de tout espoir, un symbole puissant de mort qui absorbe tout dans son sillage mais également symbole d’impuissance de l’homme (si on voulait faire un peu de psychologie on pourrait voir ici une représentation phallique, le phallus de la nature qui se dresse et qui écrase par son gigantisme l’homme, réveillant une angoisse de castration, et donc de perte de toute puissance). Et c’est peut être cette impuissance qui effraie le plus, cet état de fait qui renvoie à notre statut de simple créature mortelle qui ne fait que subir les évènements que la nature nous envoie. Cette impuissance est caractérisé dans ce tome par le pauvre Teru qui voit arrivé face à lui une immense tornade, démesurée et dévastatrice…là encore tout est résumé par une seule image !

E c’est ce qui fait la force de ce titre et particulièrement de ce tome : la puissance des images ! Peu de dialogues ici, quelques pensées à voix haute afin que le lecteur partagent le ressenti des personnages mais se rende également compte que ces derniers perdent pied et ont besoin de se raccrocher à quelque chose, à savoir la parole, tout ce qui leur reste de la civilisation ! Tout est donc résumé par des images fortes et écrasantes qui viennent happer le lecteur qui ne peut que ressentir lui aussi cette impuissance et ce désespoir. Tout le talent de l’auteur est là !

Plus que deux tomes avant de savoir ce qu’il en est, nous n’aurons peut être pas de réponse, peut être qu’elle se trouve déjà dans nos interrogations, peut être que la nature fait payer aux hommes leur comportement, et peut être qu’il vaut mieux ne pas savoir…mais en attendant, on meurt d’envie de savoir ce qu’il en est et ce qui adviendra à Teru qui s’enfonce encore plus dans l’horreur !


erkael


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs