Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 19 Juin 2019
Tandis que dans le monde des mages Tanba et ses compagnons s'inquiètent de l'absence de Cirion, de leur côté Shin, En, Noi et les autres tentent de trouver un moyen de se libérer. Aucun d'eux ne sait qu'au même moment, Caïman est sur le point de livrer l'ultime combat contre "Holinou", le monstre à la botte du diable Chidaruma. Pour sauver As et surtout Nikaidô qui ont été brutalement décapités avant de voir leur tête empalée, notre héros a décidé d'accepter la proposition des mages qu'il déteste tant... et est devenu lui-même un mage, chose à laquelle il ne s'attendait certainement pas ! Qui plus est, d'après les mages, ce choix l'a également fait renoncer à la moindre chance de retrouver son visage normal... Quoi qu'il en soit, la dernière bataille, plongeant Caïman jusqu'aux origines de Hole, peut avoir lieu... évidemment, dans le plus grand chaos !
Bien, bien, bien, nous y voici, 16 ans plus tard, 16 après la publication dans notre langue du premier volume chez Vegetal avant que ce dernier ne devienne Soleil Manga. La fin de Dorohedoro faisait partie de ces conclusions que l'on a parfois douté de voir un jour arriver en français, l'oeuvre de Q-Hayashida n'ayant jamais eu vraiment le succès qu'elle aurait mérité (sans doute est-elle sortie un peu trop tôt chez nous, à une époque où le public n'était pas encore prêt). Mais tout en se calquant à peu près sur le rythme de parution japonais (la série a duré 18 ans au japon, pour s'achever en automne 2018), Soleil a tenu bon, qui plus est en ne rognant quasiment pas sur la qualité de l'édition, voire en l'améliorant depuis l'époque des premiers tomes chez Vegetal: seuls les reliefs des jaquettes ont fini par disparaître, mais pour le reste le papier et l'impression ont toujours été très bons, les pages couleur ont toujours été au rendez-vous, la traduction a toujours su rester bien inspirée et dépourvue de coquilles... Ca vaut bien un coup de chapeau à l'éditeur. Quant au prix plus élevé de 19,99€ pour ce dernier volume, il reste assurément cher, mais se justifie suffisamment dans l'épaisseur de l'ouvrage, riche de 350 pages (donc quasiment un volume double).
Pour son grand final, Q Hayashida a tout d'abord la bonne idée d'offrir un petit chapitre spécial où elle montre un peu dans quelles circonstances Caïman a été transformé en mage, chose qui manquait. Puis heureusement elle va rappeler à notre mémoire nombre de personnages qui étaient quasiment voire totalement absents dans le précédent volume. En, Shin, Noi, Ebisu, Haze, Tanban Fukuyama, Cirion... Le vaste casting de Dorohedoro est quasiment au complet, et même si malheureusement tous ne peuvent avoir un véritable rôle utile dans cette fin de série, on sait globalement ce que chacun d'eux devient au final, ce qui n'était pas forcément chose gagnée. L'essentiel se concentre toutefois surtout, forcément, sur Caïman et sur son dernier combat pour, peut-être, parvenir à sauver sa précieuse amie Nikaidô (et regoûter ses délicieux gyozas, ça va de soi). Et même s'il n'y a pas forcément de grosse surprise dans l'issue, tout est là: la verve et la folie visuelles de la mangaka sont intactes jusqu'au bout, l'autrice nous offre des idées de rebondissements assez exquises dans leur genre et totalement dans l'esprit de l'oeuvre (ce combat ne peut en partie se régler qu'à grands coups de... gyoza !), les dernières idées qui devaient encore être exploitées le sont bel et bien (comme le living dead day, même si c'est un peu rapide), l'autrice arrive à mettre suffisamment en valeur le lien entre Caïman et Nikaidô (par lequel tout avait commencé), le dernier chapitre aux allures d'épilogue est suffisamment bien mené pour laisser le temps de dire au revoir à la plupart des personnages et savoir ce qu'ils deviennent après cette folle aventure (même si, là aussi, on regrettera le rôle expéditif voire l'absence de certains personnages), et au bout du compte il n'y a aucune réelle frustration. Mais bien le sentiment de refermer avec une certaine satisfaction l'un des mangas les plus dingues, les plus inventifs et les plus intenses sortis en France.
Bien, bien, bien, nous y voici, 16 ans plus tard, 16 après la publication dans notre langue du premier volume chez Vegetal avant que ce dernier ne devienne Soleil Manga. La fin de Dorohedoro faisait partie de ces conclusions que l'on a parfois douté de voir un jour arriver en français, l'oeuvre de Q-Hayashida n'ayant jamais eu vraiment le succès qu'elle aurait mérité (sans doute est-elle sortie un peu trop tôt chez nous, à une époque où le public n'était pas encore prêt). Mais tout en se calquant à peu près sur le rythme de parution japonais (la série a duré 18 ans au japon, pour s'achever en automne 2018), Soleil a tenu bon, qui plus est en ne rognant quasiment pas sur la qualité de l'édition, voire en l'améliorant depuis l'époque des premiers tomes chez Vegetal: seuls les reliefs des jaquettes ont fini par disparaître, mais pour le reste le papier et l'impression ont toujours été très bons, les pages couleur ont toujours été au rendez-vous, la traduction a toujours su rester bien inspirée et dépourvue de coquilles... Ca vaut bien un coup de chapeau à l'éditeur. Quant au prix plus élevé de 19,99€ pour ce dernier volume, il reste assurément cher, mais se justifie suffisamment dans l'épaisseur de l'ouvrage, riche de 350 pages (donc quasiment un volume double).
Pour son grand final, Q Hayashida a tout d'abord la bonne idée d'offrir un petit chapitre spécial où elle montre un peu dans quelles circonstances Caïman a été transformé en mage, chose qui manquait. Puis heureusement elle va rappeler à notre mémoire nombre de personnages qui étaient quasiment voire totalement absents dans le précédent volume. En, Shin, Noi, Ebisu, Haze, Tanban Fukuyama, Cirion... Le vaste casting de Dorohedoro est quasiment au complet, et même si malheureusement tous ne peuvent avoir un véritable rôle utile dans cette fin de série, on sait globalement ce que chacun d'eux devient au final, ce qui n'était pas forcément chose gagnée. L'essentiel se concentre toutefois surtout, forcément, sur Caïman et sur son dernier combat pour, peut-être, parvenir à sauver sa précieuse amie Nikaidô (et regoûter ses délicieux gyozas, ça va de soi). Et même s'il n'y a pas forcément de grosse surprise dans l'issue, tout est là: la verve et la folie visuelles de la mangaka sont intactes jusqu'au bout, l'autrice nous offre des idées de rebondissements assez exquises dans leur genre et totalement dans l'esprit de l'oeuvre (ce combat ne peut en partie se régler qu'à grands coups de... gyoza !), les dernières idées qui devaient encore être exploitées le sont bel et bien (comme le living dead day, même si c'est un peu rapide), l'autrice arrive à mettre suffisamment en valeur le lien entre Caïman et Nikaidô (par lequel tout avait commencé), le dernier chapitre aux allures d'épilogue est suffisamment bien mené pour laisser le temps de dire au revoir à la plupart des personnages et savoir ce qu'ils deviennent après cette folle aventure (même si, là aussi, on regrettera le rôle expéditif voire l'absence de certains personnages), et au bout du compte il n'y a aucune réelle frustration. Mais bien le sentiment de refermer avec une certaine satisfaction l'un des mangas les plus dingues, les plus inventifs et les plus intenses sortis en France.
Ajoutons à cela une postface très intéressante de Q-Hayashida où elle livre quelques anecdotes, et on obtient un final satisfaisant. Soleil Manga ayant réédité récemment les volumes qui étaient en rupture, ne passez pas à côté de la chance de découvrir Dorohedoro, si ce n'est pas déjà fait !