Dorohedoro Vol.15 - Manga

Dorohedoro Vol.15 : Critiques

Dorohedoro

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 06 Juin 2014

Premier cru Dorohedoro de cette année 2014, ce quinzième opus démarre plutôt mal pour le boss des yeux en croix qui vient de ce faire changer en… tourte humaine ! Un repli stratégique semble s’imposer pour lui et ses hommes mais il n’a pas dit son dernier mot pour autant ! Le bonhomme a encore bien des secrets en réserve, comme il ne tardera pas à nous le démontrer…

Plus les tomes s’enchainent et plus l’intrigue de Dorohedoro s’éclaircit avant de se complexifier encore davantage. C’est paradoxal, mais c’est surtout un vrai régal ! Q-Hayashida parvient à sans cesse nous surprendre en faisant évoluer son histoire de manière aussi imprévisible que jouissive tout en maitrisant chaque pion y évoluant. Et ce n’est pas une mince affaire, pourtant. Entre les rescapés du groupe d’En, la bande des yeux en croix, Nikaido et cie, le prof Kasukabe et son fidèle Johnson, et Caiman alias Aikawa alias une grosse bestiole franchement peu ragoutante, il aurait été facile de s’y perdre. Mais ce n’est jamais le cas. Toutes ces destinées s’entrecroisent et s’emmêlent avec une fluidité inébranlable tandis que les révélations se font et qu’un mystère mis à nu est synonyme de deux autres jetés dans l’écuelle du lecteur qui dévore encore une fois tout ça avec un appétit qui ne faiblit pas. A côté de ça, si certains personnages, comme Ebisu, sont actuellement un peu plus en retrait et nous font moins profiter de leur comique de circonstance qu'à l'accoutumé, d'autres se chargeront de le faire à leur place. Dorohedoro reste donc avant tout fidèle à elle-même en nous proposant, outre son intrigue excellemment ficelée, de bonnes tranches d'humour décalé dont elle a le secret ça et là disséminées.

En outre, la série se montre une fois encore brillante sur le plan graphique, lui aussi. Il n’y a pas à dire, en l’espace de quinze volumes, l’auteur a peaufiné de superbe manière son coup de crayon et ne manque plus la moindre occasion de nous en faire profiter, nous délivrant des planches qui restent diablement lisibles malgré les nombreux événements qui y prennent place. La mise en scène est elle aussi constamment irréprochable et, pour ne rien gâcher, l'auteur ne rate pas une seule fois la possibilité d'apporter un peu de variété pour venir nous surprendre encore un peu plus. On notera également une nudité qui semble se développer de plus en plus depuis quelques temps, tout en restant parfaitement dans les limites de la décence, aussi bien en terme de quantité que de mise en scène. Et c’est bien là le seul aspect où Q-Hayashida se montre sage au niveau du dessin parce que, pour le reste, entre le gore et l’horrifique déjanté, elle ne manque jamais une occasion de ravir nos pupilles !

Enfin, il serait dommage de ne pas saluer une nouvelle fois le travail qui est réalisé en termes d’édition et de traduction. Aussi bien Soleil que Sylvain Chollet font un boulot remarquable sur le titre malgré son bien injuste manque de succès évident et on ne peut que les en remercier chaleureusement.

Bref, Dorohedoro, avec ce quinzième tome, fait encore une fois très fort. Riche à tous les niveaux, ne se montrant nullement décevant, il fait progresser toutes les intrigues mises en place de manière à nous combler tout en nous offrant en guise de dessert un petit maléfice bonus une fois encore savoureux. Et qui, en plus, nous donne des nouvelles d'une vieille connaissance adepte des champignons ! Il n’y dès lors plus grand chose à dire… si ce n’est vivement la suite!


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Shaedhen
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs