Don't call it Mystery Vol.4 : Critiques

L'heure de lever le voile sur toute les vérités autour de l'héritage de Kariatsumari est venue, en particulier dès lors que Totonô a compris l'implication d'Asa dans l'affaire. Que cachent les kura ? Quels sont donc les secrets qui perdurent dans cette famille au fil des générations, en ayant déjà provoqué plusieurs morts ? Où se trouve la clé USB ? Autant de choses qui vont être déballées soigneusement par Yumi Tamura, entre les déductions de notre héros, les confessions des personnes impliquées, ou même le poids qui pèse alors injustement sur Shioji.

Bien que la résolution puisse apparaître un peu simple à partir du moment où chacun déballe ce qu'il a à dire, l'ensemble se révèle toujours intéressant, et ce sera un peu le même constat pour les trois affaires suivantes de ce tome qui, chacune, s'étirent sur un seul chapitre.
Dans le premier, Totonô croise sous la pluie un homme qui l'interpelle car il chantonne une chanson qu'il connaît. Cet inconnu à la mine perdue semble étrangement amnésique: Que fait-il là ? Où habite-t-il ? Comment s'appelle-t-il ? En discutant avec lui, et par sa force d'observation et de déduction, notre héros risque bien de vite remonter la piste d'un terrible danger.
Dans le deuxième, notre cher étudiant, hospitalisé après une mauvaise chute, a l'occasion de converser avec son voisin de chambre, inspecteur de police à la retraite qui a une affaire non-résolue à lui soumettre.
Et dans le troisième, alors qu'il s'apprête à quitter l'hôpital, le jeune homme remonte la piste d'étranges messages codés qui semblent lui être destinés, jusqu'à se retrouver à la petite serre du bâtiment où une nouvelle rencontre et un nouveau petit mystère vont se présenter devant lui.

Si ces différentes "enquêtes" restent brèves, elles gardent un côté fascinant grâce à un Totonô qui reste fidèle à lui-même. Entre ses apartés pouvant partir sur tout avec naturel (les dents des hippopotames, la pluie, le terme "portable", l'heure de la mise à feu des bombes, la mort...), les réflexions qu'il en dégage parfois, sa manière de discuter de tout avec autrui, ses nombreuses connaissances dans des domaines divers, et bien sûr sa manière de raisonner à partir de trois fois rien pour remonter jusqu'à la vérité sans forcément être sur les lieux, on reste facilement hypnotisé par cette faculté du jeune étudiant à penser si souvent en dehors des codes et avec le plus grand naturel.

Et si ce volume reste accrocheur, c'est aussi parce que chaque affaire est discrètement liée par une autre énigme pour Totonô, quitte à partir un peu dans le surnaturel: quelqu'un semble guider notre héros vers ces énigmes pour, peut-être remonter jusqu'à lui, notamment via les messages codés que seul un esprit à-part comme lui peut comprendre. Est-ce encore un coup de Garo, ou y a-t-il quelqu'un d'autre derrière ça ? La réponse qui se dessine dans les toutes dernières pages, assez stimulante, donne facilement envie de lire la suite au plus vite !