Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 02 Mai 2024
Après Tuna qui s'est tristement volatilisée, c'est au tour de Jingying de donner de sa personne pour permettre à Sakura d'exister, alors que normalement il n'y a aucun moyen pour un esprit de devenir vraiment humain, et bien que celle-ci perde la mémoire. C'est dans ce contexte que Magi fait son retour en tant que nouvelle élève à l'école, suivie par une certaine Suiji et avec la volonté de faire retrouver ses souvenirs à Sakura et de sauver Eole. Mais est-ce seulement possible ?
Alors que la série est vouée à s'achever avec son sixième volume (qui, après une longue attente, sortira en France ce vendredi 3 mai), on retrouve nos chères magical girls dans une situation assez complexe, faisant face à des problèmes que les auteurs ont prix suffisamment soin d'installer au fil des opus précédents pour nous toucher assez ici, dès lors que différentes choses se dévoilent. Dans une atmosphère qui reste un peu triste suite aux sacrifices de Tuna et de Jingying, on assiste aux efforts de Magi et de Suiji pour régler la situation, ce qui amène notamment tout un focus sur le passé de Sakura, sur sa vie d'avant, sur ses "relations familiales" qui enrichissent de plus belle son désir de devenir véritablement humaine.
Dans ce contexte où les souvenirs reviennent petit à petit en dévoilant bien des choses, les auteurs parviennent à esquisser pas mal de thématiques dont ils arrivent à tirer assez bien parti, que ce soit autour de l'oubli, de la mémoire, de la famille, des émotions humaines, voire de certaines violences de la société. Mais nous resterons volontairement vagues afin de ne pas spoiler, pour plutôt souligner le fait que, malgré une narration parfois hasardeuse et confuse (d'autant plus que les personnages se multiplient encore), il y a décidément ici un récit de magical girl un peu plus profond que la moyenne, contrastant quelque peu avec les designs plutôt mignons.
Malgré les grosses limites narratives (voire visuelles, car certains personnages se ressemblent trop), il y a alors, à l'arrivée, une réelle envie de découvrir le fin mot de cette histoire qu'on pourrait un peu qualifier de "Madoka Magica like", dans la mesure où le concept de magical girl initialement naïf et mignon laisse bien plus place à des nuances un brin dramatiques et complexes.