Dna² Vol.1 - Actualité manga

Dna² Vol.1 : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 16 Janvier 2012

Qui ne connaît pas Masakazu Katsura ? Mais oui, vous savez l’auteur de Zetman, d’I’s ou encore de Video girl aï. Et bien à côté de tous ces poids lourds, il a eu l’occasion de faire de plus petites séries, notamment DNA² !

En rencontrant par hasard une fille dénommée Tomoko, Junta Momonari se retrouve invité dans son appartement, et la jeune fille a bien l’intention d’utiliser ses charmes sur notre pauvre héros. Mais c’est sans compter la nature-même de celui-ci, c’est-à-dire que lorsqu’il approche de trop près une fille, il ne peut s’empêcher de sentir un goût âcre de vomi remonter son œsophage. Ce qui est une vraie malédiction pour Junta, qui est loin de détester tout ce qui se rapproche de loin ou de près à une fille. Voué normalement à subir cette malédiction toute sa vie, voilà que débarque une fille du futur, Karin, qui a pour mission d’empêcher le mega playboy de faire des enfants à 100 femmes, ce qui bouleversera à jamais la destinée de notre héros.

Il va sans dire qu’il y a de quoi être dépaysé avec autant de bizarreries, cependant étrangement la pilule passe assez bien. Masakazu Katsura ne tourne pas autour du pot, et place rapidement toutes les bases de l’intrigue. Par contre, on pourra être un peu déçu du fait que les personnages paraissent très stéréotypés, et aucun protagoniste n’y échappe malheureusement. L’histoire et les thèmes véhiculés qui sont, n’ayons pas peur, peu banals et pas mal extravertis (le garçon qui vomit, l’homme qui a fait des enfants à plus de 100 femmes, …), ainsi que les personnages stéréotypés, auraient pour conséquence de faire fuir le lecteur, qui pourrait avoir l’impression d’assister à une immense blague. Toutefois si l’on suit le volume sans arrières pensées et sans préjugés, la lecture, bien qu’originale, paraîtra fluide et même captivante. Entre une Karin qui frôle la maladresse absolue et la drôlerie, les transformations de Junta en playboy et les situations peu crédibles mais très amusantes, le lecteur aura de quoi s’amuser et se divertir. L’auteur ira même jusqu’à faire un fameux clin d’œil vers la fin du volume au mythique Sangoku de Dragonball, version méga playboy bien sûr, dans une bagarre assez bien réalisée et haletante. Quand on regarde en prenant de la distance, ce clin d’œil n’est pas vraiment étonnant, puisque Katsura et Toriyama sont de grands amis.

Pour ceux qui cherchent du concret et du sérieux, la lecture pourra déstabiliser. Mais malgré cela, il faut avouer que le mangaka a de l’audace, c’est ce qui plaira ou pas, en nous proposant une histoire tout à fait déroutante et décalée, comme s’il s’amusait à jouer avec les codes du genre nekketsu et harem.

En plus de cela, il faut rajouter un trait katsurien très agréable et détaillé, certes on est encore loin de la maîtrise qu’il a dans Zetman (normal puisqu’il était encore à ses débuts). Et il ne se lésine pas quand il s’agit d’imaginer tous les objets et équipements qui viennent du futur, qui font assez mouches.

Du côté de l’édition, on pourra déplorer un papier fort rigide, qui embêtera beaucoup lors de la lecture du tome. Sinon en fin de volume, le lecteur profitera d’illustrations en noir et blanc de quelques personnages qui apparaissent dans ce volume.

En conclusion, à la lecture de cet opus, certains adhèreront d’autres non. Néanmoins, il reste incontestable que Masakazu Katsura nous propose un récit efficace et original où l’ennui n’est pas de ce monde. Donc ne pensez à rien, et divertissez-vous tout simplement !


Titali


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
titali
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs