D.N. Angel Vol.10 : Critiques

C'est avec une tranche d'un rouge profond, et qui ne manque pas de jurer dans la bibliothèque, que nous arrive le dixième opus de D.N.Angel. Dans le volume précédent, Daisuke avait obtenu un rendez-vous avec Riku, l'élue de son cœur, dans un parc d'attraction. Une belle journée en perspective... sauf qu'entre-temps, Risa, sœur jumelle de Riku, a donné rendez-vous à Dark, au même endroit ! Comment notre héros va-t-il pouvoir gérer les deux situations en même temps ?

Les péripéties de ce début de volume sont ainsi surtout placées sur le signe de l'humour, en voyant Daisuke jongler sur les deux tableaux, tandis que With, le lapin métamorphe, assure l'intérim comme il peut sur l'autre front. Mais comme notre héros se transforme au moindre ressenti amoureux un peu poussé, les allers et retours sont nombreux ! Bien sur, certains passages sont assez gros, et les sœurs Harada ne manquent pas de passer pour des cruches. L'auteur est toujours autant à la peine dans la narration, si bien qu'à un moment on ne suit plus vraiment. Mais les plus jeunes sauront s'amuser sans être trop difficiles.

Le tome aurait néanmoins paru totalement creux s'il ne se reposait que sur le comique de cette situation. Yukiru Sugisaki ouvre alors des pistes beaucoup plus sombres, en instaurant un nouvel ennemi : une œuvre d'art du nom d'Argentine, libérée pour traquer Dark par le père d'Hiwatari. Ce dernier va d'ailleurs finir par prendre par à l'affaire, bien malgré lui. L'auteur explore également les ressentis de ses personnages, et notamment Dark, dont les émois pourront en surprendre plus d'un, lui qui n'a jamais réellement ouvert son cœur.

Au final, il ne s'est passé qu'une demi-journée dans ce tome, et on pourrait avoir l'impression que l'histoire fait du surplace. C'est d'autant plus rageant quand on sait qu'il aura fallu attendre le tome suivant pendant près de deux années. Néanmoins, de nouvelles intrigues sont posées pour instaurer un nouvel arc, qui pourrait bien être le dernier de la série.

Tianjun