Divine Nanami Vol.24 : Critiques

Nanami, protégée des flammes par la cape de plume du Dieu Dragon, s'élance dans les flammes pour rejoindre Tomoé. Celui-ci fait face à Yatori, bien décidé à récupérer le corps du roi démon sur la Montagne de feu, avec le concours de Kuromaro.

Dans le miroir, Ôkuninoshi tente de convaincre cette dernière de renoncer à aider Yakitori, et finalement c'est Nanami qui y parviendra, mettant fin immédiatement aux desseins de Yatori, qui sera consumé par les flammes éternelles de la Montagne de feu. Malgré tout, un problème demeure : que faire du Roi démon ? Nanami propose de parier sur l’élixir de l'évolution, pour ressusciter le Roi démon et le rendre mortel, tandis que plusieurs Dieux s'y opposent, trouvant le pari trop risqué. Au final, il est décidé d'attendre cent ans une nouvelle goutte de l'élixir, après qu'Izanami l'ait testé, et que l'âme du Roi démon sera confié à Ako, la mère de Kirihito, qui lui redonnera la vie.

"Non... Jamais personne..."

L'arc Yatori se conclut donc de manière assez décevante. Les changements d'avis des personnages sont assez abrupts et souvent amenés de manière assez naïve. C'est dommage, la mangaka nous avait habitués à mieux, surtout pour un arc qui est en cours depuis une bonne partie de la série. On était en droit de s'attendre à quelque chose d'un peu plus poussé et recherché pour un climax de fin d'arc final et non ce dénouement assez convenu, bien que la mort même de Yatori nous touche, car, il faut le dire, sa fin est assez pitoyable.

"L'accompagner en devenant humain... Alors... c'est ça... que tu n'as pas su achever ?  Kuromaro..."

Et nous sommes bientôt à la fin de cette aventure ! Ce tome est l'avant-dernier et dans la deuxième partie du volume, la mangaka entame la dernière ligne droite en remettant le monde des humains sur le devant de la scène. Ôkuninoshi vient rendre visite à Tomoé et Nanami au sanctuaire de Mikage pour leur annoncer qu'il souhaite réaliser le dernier souhait de sa vieille amie Kuromaro et rendre Tomoe humain. Mikage émettra une petite réserve : avant de transformer Tomoé, le jeune couple devra réfléchir à son avenir dans le monde des humains. Car, une fois Tomoé devenu humain, Nanami devra aussi abandonner sa place de déesse au sanctuaire Mikage et aussi dire adieu à tout ce monde spirituel qu'elle a côtoyé depuis un certain temps. Toutes ces rencontres, ces amitiés, elle devra y renoncer et les laisser en partie derrière elle.

"Mais le temps ne s'arrête pas. Je vais devenir adulte... Je vais prendre de l'âge..."

Et le premier a en être bouleversé, c'est Mizuki. Le messager a toujours été très attaché à sa déesse et savoir qu'il sera de nouveau séparé de celle à qui il avait dévoué sa vie le plonge dans une grande tristesse. Pourtant, il devra bien accepter cette réalité : Nanami est humaine. Contrairement aux yokais, dieux et déesses, elle vieillira et, un jour, s'éteindra, comme tout autre être humain. Jamais elle ne pourra rester éternellement à ses côtés. Un moment très réussi, ce genre d'instants d'émotions étant la spécialité de la mangaka.

Viendra ensuite une autre question fondamentale : une fois dans le monde des humains, Nanami et Tomoé devront devenir autonomes financièrement. Une nouvelle épreuve pour le jeune couple, qui nous rappellera la Nanami des débuts de la série, celle en perpétuel manque d'argent, et aussi ramènera un brin d'humour qui nous avait bien manqué.

En somme, cet avant-dernier tome est plutôt décevant dans la première partie avec cette conclusion de l'arc Yatori, mais nous laisse confiants  pour la fin de la série. Il n'y a pas de doute à avoir : Suzuki Julietta nous réserve une jolie conclusion pour nos deux protagonistes principaux, Tomoé et Nanami, ainsi que pour toute la galerie de personnages hauts en couleur que compte la série.