Dis moi que tu m'aimes - Lolita n°14 : Critiques

Quatorzième et dernier one-shot paru dans la collection Lolita d'Asuka, Dis-moi que tu m'aimes propose de découvrir en France la mangaka Yuta Iwai, au fil de sept histoires courtes d'une trentaine de pages chacune, où le sexe apportera aux personnages bien plus que ce qu'ils pensent.

Deux amis d'enfance maladroits, une serveuse qui entame une relation avec l'un de ses clients mais qui tombe dans le doute quand elle découvre qu'il adore les uniformes, une jeune femme peu sûre d'elle qui ne peut s'empêcher de s'emporter dès que son petit ami la taquine ou lui dit des choses gentilles en public, une prof particulière un peu vieux jeu qui décide de changer face à la franchise d'un élève, une femme qui retrouve son ancien amour de lycée et entame avec lui une relation alors que de drôles de rumeurs courent sur lui comme quoi il serait gigolo ou SM...
Globalement, les différentes histoires ne font pas dans l'originalité, mais ont toutes un point commun : la découverte ou la redécouverte de l'autre, de la personne que l'on commence à aimer ou que l'on aime depuis longtemps, via des relations charnelles où se mêlent coquineries et tendresse, et qui provoquent quelques remises en cause afin de mieux évoluer. Ainsi, par exemple, les deux amis d'enfance parviendront-ils enfin à s'avouer leurs sentiments et à passer un cap, la prof particulière apprendra-t-elle à changer et à repartir de l'avant après une vieille rupture difficile, ou la demoiselle peu sûre d'elle apprendra-t-elle à mieux assumer son amour y compris en public. Chez chacune de ces femmes plutôt volontaires, il y a la quête de l'épanouissement et l'envie de repartir de l'avant. Ce que leurs hommes, souvent un peu maladroits mais francs, pourront les aider à accomplir. Au final, si les histoires sont courtes, elles sont bien narrées, vont à l'essentiel et laissent joliment entrevoir les évolutions de personnages tous biens vivants.

Côté dessins, ça ne plaira clairement pas à tout le monde, le trait de l'auteure étant relativement épuré, porté par des corps élancés aux traits un peu évasifs, traits qui du même coup rendent les scènes érotiques très inégales bien qu'assez sensuelles.

Au final, Dis-moi que tu m'aimes se présente comme un one-shot plutôt sympathique, porté par des héros qui évoluent et sont bien campés et des histoires simples mais assez bien narrées, mais dont le graphisme pourrait rebuter.

koiwai