Dictatorial Grimoire Vol.1 - Actualité manga

Dictatorial Grimoire Vol.1 : Critiques

Dokusai Grimoire

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 13 Septembre 2012

Après Kazé Manga et son excellent Moonlight Act, Grimms chez Pika ou Tonkam avec son Ludwig Revolution, au tour des éditions Doki Doki de nous proposer leur manga axé sur les contes de notre enfance : bouclé en trois tomes, Dictatorial Grimoire nous permet de découvrir en France la jeune mangaka Ayumi Kanô.

Grimm Otogi, descendant des célèbres frères Grimm, est sommé de venir emménager seul dans le manoir familial. Une nouvelle vie commence pour lui dans son lycée, où il a un peu de mal à créer des liens, la faute à un caractère un brin renfrogné. Mais tout bascule quand une voix plaintive se fait entendre dans le manoir. En la suivant, Grimm découvre un étrange livre... d'où finissent par sortir les personnages des contes recueillis par ses ancêtres ! Et leur histoire est bien différente des contes, puisqu'ils ne sont autres que des démons qui, en échange de la vie de leur descendant, ont offert aux frères Grimm des histoires que ceux-ci ont largement édulcorées. A présent, les entités malfaisantes reviennent, prêtes à enfin récupérer leur dû... Grimm !

Les choses démarrent vite dans Dictatorial Grimoire, puisqu'il ne faudra que quelques pages avant de voir débarquer les premiers personnages de contes, mettant vite notre jeune héros dans l'embarras, et mettant vite dans le bain le lecteur quant au parti pris de l'auteure sur les personnages de contes. En effet, ceux-ci s'avèrent bien différents des originaux. Non pas que leur nature démoniaque se ressente pleinement dans leur look, mais ne vous étonnez pas de découvrir en Cendrillon, seul allié démoniaque de Grimm, un grand mec élégant, mais qui adore jouer les boniches, est accro au ménage et a de fortes tendances masochistes. De manière générale, les démons rencontrés, de Blanche-Neige au Chaperon Rouge en passant par le Chat Botté, sont tous des mecs. Des mecs un peu particuliers, qui changent suffisamment des personnages des contes, mais Ayumi Kanô parvient habilement à les rattacher à leurs modèles originaux grâce à différents traits de caractère les en rapprochant. On a déjà évoqué Cendrillon, on vous laisse découvrir les autres !

Pour le moment, le récit se découpe de manière assez linéaire, Grimm faisant face, les uns après les autres, à différents personnages. Malgré tout, l'auteure parvient à apporter ce qu'il faut pour éviter toute redondance dans le schéma. Ainsi, les problèmes liés aux démons seront autant d'occasions pour Grimm de nouer des liens avec certains camarades de classe, à commencer par l'excellente Hiyori, à première vue cruche de base qui cache pourtant quelques talents secrets à la baston, ou encore Yûma, jeune homme en apparence très sociable, qui semble pourtant cacher bien des choses. Et au fil des pages, on en arrive à s'interroger sur certains points : pourquoi Grimm a-t-il été envoyé dans ce manoir ? Et pourquoi Cendrillon, personnage-clé, s'est-il mis aux ordres du jeune garçon ? En toile de fond, on devine une histoire qui ne s'est encore que peu dévoilée...

Pour porter le tout, la jeune auteure montre un certain sens du rythme, s'appuyant sur des notes d'humour bien distillées, fortement portées sur les caractères. Les histoires, assez lisses, ont toutefois le mérite de ne pas trop traîner, de ne pas non plus être bâclées, et de bien mettre en avant les caractères largement déviés des personnages de contes. Enfin, sous un trait assez épais qui n'empêche pas certains personnages d'avoir un look un brin androgyne (Grimm et Cendrillon en tête), Ayumi Kanô offre un rendu visuel dynamique, susceptible de plaire aussi bien aux filles qu'aux garçons.

Exploitant bien son sujet, vivant, régulièrement drôle, ce premier tome a donc de vrais atouts pour lui, et accomplit sans mal son rôle de divertissement. On n'attendait pas forcément grand chose de cette courte série au synopsis ayant un arrière-goût de déjà vu, la surprise n'en est alors que plus agréable.


Koiwai


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs