Détective Conan Vol.54 : Critiques

Le hasard est trop beau pour être vrai : Quand Eisuke, le nouvel élève de la classe de Ran, guide le détective Môri et son foyer sur un étrange fait de collecte d'ordures, voilà qu'ils tombent face à une affaire de meurtre dont Conan reconnaît le fils de la victime : Le petit garçon présent lors de l'accident de Rena Mizunashi ! Tandis qu'il cherche à résoudre cette enquête, ses doutes quant aux liens entre Eisuke et l'Organisation se font de plus en plus fort.

Après avoir un poil délaissé l'intrigue des hommes en noir depuis les intenses événements qui nous ont présenté Kir, voilà que Gosho Aoyama se remet à nous donner quelques pistes à travers une succession d'enquêtes indépendantes. La première, introduite dans l'opus précédent, tend à confirmer quelques soupçons que le héros (comme le lecteur) pouvait éprouver pour Eisuke, un personnage qui n'a certainement pas été introduit par hasard, surtout à ce moment précis du manga. Outre une affaire bien bâtie, c'est surtout sa conclusion que nous retiendrons : La présence, à un moment donné, d'un personnage que nous ne connaissons que trop bien, et une révélation qui en dit long sur l'entrée en scène du fameux Eisuke.

Ces quelques pistes permettent à notre jeune détective d'avancer tout doucement, de communiquer ses nouvelles données à son entourage au parfum, et parfois même de leur demander service. C'est ce qui se passe avec les deux affaires suivantes, déconnectées du grand scénario central, mais qui permettent à Conan d'avancer à son rythme. Dans un premier temps, c'est un meurtre en pleine montagne, lieu empli de neige, que le héros doit déjouer. L'investigation est plus « simple » que ce qu'on a parfois pu voir dernièrement, mais fonctionne tout à fait dans son procédé plutôt original.

Vient ensuite un meurtre beaucoup plus complexe à élucider, si bien que Conan doit compter sur l'aide de Heiji, dont la présence vient aussi d'une volonté de l'auteur de l'impliquer un poil dans la recherche d'indices autour de Kir. Après une affaire plus simpliste, c'est un mécanisme bien complexe que nous réserve le mangaka, pour une enquête finalement originale dans sa conclusion, dans son modus operandi, et dans sa vérité quant aux décès exposés.

Enfin, l'intrigue s'ouvrant en fin de tome ne s'achèvera que dans l'opus suivant. L'affaire du « Detective Kôshien » semble avoir été préparée de longue date par Aoyama qui dit y penser depuis 5 ans (à l'époque de la sortie japonaise de l'opus, en 2006, ce qui nous ramène... en 2001). Et il faut dire que le pitch est vendeur, puisque le mangaka nous désigne les détectives lycéens des quatre points cardinaux, rassemblés pour une épreuve commune. Nous connaissions Shinichi à l'Est et Heiji à l'Ouest, aussi c'est au tour des représentants du Nord et du Sud de nous être présentés. La proposition alléchante est marquée par une pirouette permettant le retour d'une figure surtout connue des amoureux de Magic Kaito (mais que nous avons déjà pu rencontrer dans Détective Conan). Et au-delà de ces éléments de fan-service, c'est bien entendu une situation où il y a anguille sur roche qui nous est proposée, cette simple épreuve médiatisée entre détectives adolescents cachant évidemment son lot de mystères... Pour une affaire indépendante, cette coupure donne forcément envie de se ruer sur le cinquante-cinquième tome !