Détective Conan Vol.5 - Actualité manga
Détective Conan Vol.5 - Manga

Détective Conan Vol.5 : Critiques

Meitantei Conan

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 30 Septembre 2014

Critique 1


Conan et Ran sont invités par Sonoko Suzuki, une camarade de classe, à la rejoindre avec sa soeur aînée Ayako et ses amis dans leur maison de campagne, perdue en pleine forêt. Cela fait deux ans que le club de cinéma de la fac ne s'était pas revu après le suicide tragique de leur camarade Atsuko. Mais alors que l'ambiance est aux retrouvailles, la réunion est gâchée par la présence d'un étrange individu armé d'une hache et au visage recouvert de bandelettes qui rôde dans la forêt aux alentours, s'attaquant à ceux qui oseraient s'y aventurer et cherchant à terrifier les occupants de la demeure. Alors qu'une amie d'Ayako est enlevée par l'homme aux bandages et retrouvée décapitée et démembrée dans la forêt, Conan tente d'élucider le mystère entourant le tueur.


Suite à ces événements traumatisants, Ran et Sonoko se font inviter à la fête privée tenue par le groupe Rex dans un karaoké de la ville. Elles y rencontrent leur idole, le chanteur Takuya, lequel s'avère être une belle ordure hautaine qui passe son temps à humilier les autres membres du groupe et leur manager. Au cours de la fête, Takuya s'effondre après avoir avalé un gâteau de riz, une odeur de cyanure se dégageant de sa bouche. Le commissaire Maigret et la police scientifique tentent d'élucider cette affaire très médiatisée, mais Conan se met sur leur chemin, inspectant la scène de crime à la recherche d'éléments apparemment sans importance et perturbant le travail des enquêteurs. Si tous les membres de Rex avaient leurs raisons d'en vouloir à Takuya, lequel pouvait le haïr au point de vouloir sa mort et surtout comment s'y est-il pris pour que même la police ne puisse trouver la moindre preuve sur le lieu du crime ?


Une fois ces deux affaires tragiques résolues, Conan doit faire face au plus grand de tous les dangers: une dame se présente un jour au bureau du détective Mouri en prétendant être Fumiyo Edogawa, la mère de Conan Edogawa. Si Conan ne peut bien sûr pas avoir de mère, étant une identité inventée de toute pièce par le détective lycéen Shinichi Kudo après sa transformation, il met un moment à réaliser que cette dame est une complice des hommes en noir responsables de son état. Retrouvé par ses ennemis jurés et n'ayant plus nulle part où se réfugier sans mettre ses proches en danger, Conan réalise que l'heure fatidique est arrivée pour lui: soit il parvient à échapper aux hommes en noir en leur subtilisant leur étrange poison au passage, soit tout est fini pour lui...


Trois affaires passionnantes qui offrent un véritable best of de la série à ce stade. Les intrigues sont intéressantes avec une ambiance résolument sombre et sérieuse. Que ce soit une confrontation avec un psychopathe terrifiant dans une ambiance de film d'horreur glauque ou une affaire de meurtre reposant sur un mode opératoire bien préparé, le lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer, car la narration est prenante et les affaires sont si bien construites qu'elles ne manquent pas de l'inviter à se creuser les méninges. De ce côté, le tome ne déçoit pas, les résolutions d'affaires étant largement à la hauteur des mystères avec des dénouements magnifiquement tragiques. La troisième affaire, quant à elle, prend la tournure d'une véritable lutte pour la survie où Conan est confronté à des complices des hommes en noir, lesquels ont découvert la vérité sur son compte. Alors que son monde commence à s'effacer derrière lui avec la blancheur de la neige, Conan doit trouver le moyen d'échapper à ses poursuivants et de déjouer leurs projets avant de tomber entre les mains de leur organisation. C'est peut-être aussi l'occasion pour lui de récupérer enfin le fameux poison rajeunissant pour en faire synthétiser un antidote.


Au milieu de toutes ces histoires addictives, Gosho Aoyama n'en oublie pas pour autant de développer ses personnages. Les deux premières affaires permettent ainsi d'introduire un nouveau personnage, celui de Sonoko Suzuki, la meilleure amie de Ran Mouri et riche héritière d'un vaste empire commercial, et de développer davantage la relation entre Conan et Ran à travers différentes scènes mêlées aux intrigues. L'humour du titre, qui reposait jusque là essentiellement sur le côté intrépide de Conan, passe aussi davantage par les réflexions du jeune détective qui s'avère avoir un certain talent pour le sarcasme et l'ironie. Quant à la troisième affaire, elle donne corps à la grande menace de la série qui plane sur Conan et sur tous ceux qu'il a impliqués dans ses histoires. L'auteur s'attarde aussi à développer l'impact psychologique de la situation sur le détective lycéen, en proie à ses peurs les plus intimes alors que son univers quotidien semble à présent s'éloigner de lui et lui devenir inaccessible, la blancheur de la neige semblant effacer toute trace de son existence. Une intrigue aux airs de thriller psychologique que l'auteur choisit d'achever sur un cliffhanger riche en tension en fin de volume, entretenant le suspense sur le sort de Conan Edogawa. Ce serait toutefois mal connaître l'auteur que de croire qu'il ne nous réserve pas certaines grosses surprises pour le dénouement d'une intrigue aussi importante.


Si ces intrigues sont parmi les plus passionnantes vues dans la série à ce stade, c'est aussi grâce au travail remarquable de l'auteur à côté. Gosho Aoyama se consacre désormais à concevoir des intrigues policières plus ambitieuses, ainsi que les histoires qui les entourent. La narration est parfaitement maîtrisée, créant toujours les ambiances et la tension dramatique voulues, et le travail de mise en scène est impressionnant. Ce degré d'exigence se ressent désormais aussi au niveau visuel: les dessins de Gosho Aoyama deviennent beaucoup plus détaillés, les traits de ses personnages plus affirmés, et il commence à travailler ses décors avec énormément de soin et de précision, voulant que le lecteur profite davantage de ses dessins en prêtant attention à leurs moindres détails, ces derniers pouvant même insérer des éléments susceptibles de devenir des indices cruciaux dans la résolution des affaires. Rien n'est laissé au hasard dans ce tome, tout est superbement pensé et travaillé et le manga nous apparaît comme transformé, trouvant là une nouvelle cohérence entre tous ses éléments. Les ambitions se renouvellent donc de manière importante et la série de Gosho Aoyama semble enfin trouver son rythme de croisière. Il ne lui restera plus qu'à développer son univers à partir de ces nouvelles bases.


Un excellent tome avec trois histoires très réussies qui donnent enfin une autre ampleur à la série. On assiste enfin vraiment aux prémices de la série que l'on connaît aujourd'hui même si celle-ci ne cessera de se bonifier avec le temps.


 


Critique 2


Conan, Ran et Sonoko sont invités dans la demeure d'amis de la grande sœur de cette dernière, le temps d'un week-end. Mais alors qu'un sombre passé semble entourer la troupe d'amis, un tueur au visage camouflé de bandages fait son apparition, tuant l'un des amis de nos héros...

Bien qu'usant de la recette classique, ce cinquième tome de Detective Conan est à ce jour l'un des meilleurs pour la qualité de ses affaires ! La première, tournant autour d'un "tueur aux bandages", est l'une des plus angoissantes du titre. Il faut dire que la recette établie par l'auteur pour cette enquête est très efficace et inspirée des films d'horreurs : Une bande d'adolescents se retrouve dans une luxueuse demeure perdue dans les bois et semble être traquée par un tueur masqué. Bien sûr, il ne s'agit pas là d'un vulgaire massacre et notre cher Conan parviendra à démasquer l'agresseur, mais la mise en scène et le contexte sont suffisamment prenant pour qu'on se passionne durant la lecture de ce chapitre. S'en suit alors une affaire plus tragique où, lors d'une soirée au karaoke entre Ran, Conan, Sonoko et un groupe de rock célèbre tirant sa révérence, le chanteur meurt empoisonné. Dans cette affaire, nous nous trouvons dans une sorte de "polar sentimental", où la boucherie est d'origine amoureuse. L'affaire est ainsi assez touchante car ne vire pas forcément dans le ridicule. Le meurtre n'est pas lié à une vulgaire rupture amoureuse, et la découverte du mobile de l'agresseur est mis en scène de telle manière à ce que l'assassinat soit rendu tragique au possible.

Et après deux très bonnes enquêtes, l'auteur nous surprend avec un arc qui pourrait bien faire avancer le récit... Une femme, se prétendant la mère de Conan, vient chercher son petit chez Kogoro. N'ayant pas d'autre choix que de la suivre, Conan se retrouve capturé, découvrant que les deux ravisseurs sont sûrement liés à l'organisation... Seulement, il faudra lire le sixième volume pour se délecter de la fin de ce chapitre intriguant. Cette affaire serait-elle synonyme d'un premier vrai pas pour l'organisation ? Ou les desseins des ravisseurs sont totalement indépendants de celle-ci ? Nul doute que le sixième tome se révèlera passionnant, au moins dans sa première partie !




Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

17 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
GlassHeart
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs