Détective Conan Vol.48 - Actualité manga
Détective Conan Vol.48 - Manga

Détective Conan Vol.48 : Critiques

Meitantei Conan

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 02 Mai 2022

Afin de dissiper les doutes de Ran, Conan n'a pas hésité à lui donner son numéro de téléphone, ou plutôt celui de Shinichi. Lorsque cette dernière et Sonoko sont impliquées dans une affaire de meurtre couplé d'un vol à la tire, elle n'hésite pas à appeler son ami d'enfance. Loin d'elle, Conan est en pleine cession camping avec le professeur Agasa et les Detective Boys, et ne peut directement l'aider. En parallèle, le jeune détective bute sur une énigme laissée par le savant. Et si, contre toute attente, la solution de l'enquête du côté de Ran et celle de la devinette du professeur Agasa reposaient sur la même mécanique ?

Déjà quarante-huit tome pour Détective Conan, et la série de Gosho Aoyama trouve toujours un moyen de se renouveler et de capter notre intérêt, même dans les affaires les plus anodines. C'est exactement ce qui se passe pour la première enquête de cet opus dont l'intelligence est de se dérouler sur deux fronts, du côté du héros d'une part, et du côté de Ran de l'autre. Ainsi, l'idée du camping en compagnie des Detective Boys gagne en dynamisme, tandis que l'auteur renouvelle le déroulement de son enquête tout en jouant sur la dynamique entre Ran et Shinichi. C'est plus que bien trouvé, même si la résolution tournant autour de la sémantique et la graphie de la langue nippone a très certainement dû donner du fil à retordre à Delphine Gesland, la traductrice. Preuve en est : Le tome se conclue par un dossier expliquant en long et en large les subtilités de cette enquête. Dans ce type de cas, difficile de feinter la complexité de l'intrigue par des artifices de notre langue française.

Aussi maligne que soit cette première intrigue, sa résolution demeure assez simple, l'exercice pour l'auteur ayant certainement été de jouer sur les deux tableaux. Ainsi, l'affaire suivante renoue avec quelque chose de plus long, complexe et intense. Kogoro est ainsi appelé par un riche propriétaire qui craint pour sa vie, de manière peu rationnelle puisqu'il se pense frappé par une malédiction. De fil en aiguille, Conan va bien entendu découvrir quelques subtilités, dont le lien avec un tragique événement passé.
Comme souvent, dès lors qu'il aborde un cas plus construit, Gosho Aoyama capte totalement notre intérêt. Loin de graviter autour d'un unique meurtre, l'enquête gagne en consistante tout le long de ses cinq chapitres, amène de nouveaux rebondissements au moment opportun, et joue à la fois sur la temporalité que sur la complexité des stratagèmes utilisés par l'assassin. Et, cerise sur le gâteau, c'est l'occasion pour nous de retrouver le très sympathique inspecteur Sango Yokomizu, et même sin grincheux de frère ! Une double apparition qui n'a rien d'un hasard...

Néanmoins, le moment fort du volume vient certainement de sa fin. Concernant l'intrigue des hommes en noir, le volume 42 a fait date par son déluge d'adrénaline et un climax autour de Vermouth plus que palpable. Alors, comment faire mieux, et comment revenir au récit principal de bonne manière ? Tout simplement en nous y invitant de nouveau quand on ne s'y attend pas. Et c'est précisément ce qui se passe sur une ouverture d'affaire somme toute classique, et dont la connexion avec l'Organisation résulte volontairement du hasard. Après avoir trouvé un lien menant au chef du groupe (mais dont l'utilisation serait synonyme d'ouverture de la boîte de Pandore), voilà que de nouveaux membres apparaissent face à nous, et de manière déroutante concernant l'un d'eux tant on se prend d'abord de sympathie à son égard... Mais plus important encore qu'exploiter cette piste, Conan a une victime à sauver, une vie que veut faucher les hommes en noir. Dès lors, difficile de ne pas attendre impatiemment le prochain tome, car le volume 49 risque d'être d'une sacrée intensité !
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs