Détective Conan Vol.47 : Critiques

Meitantei Conan

Volume 46 Volume 48

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 27 Avril 2022

Appelé pour une simple recherche d'un téléphone égaré, Kogoro se retrouve finalement mêlé à une affaire sordide. La victime n'est autre que la femme qui a mandaté le détective, prise dans une affaire d'adultère, et aujourd'hui victime d'un funeste sort. Lorsque la police s'emmêle, tous découvre que derrière ce simple meurtre se cache un cas remontant à plusieurs années, gravitant autour de la famille de la victime. Conan doit donc tirer au clair ces événements, tout en prenant garde à une menace encore plus grande : Celle de Ran, dont les doutes concernent cette fois les rapports entre le petit garçon et Shinichi, qu'elle soupçonne de tromperie !

Captivante affaire qu'est la première intrigue de ce quarante-septième volume entamée dans l'opus précédent. D'un simple cas d'adultère, Gosho Aoyama développe un vrai drame familial connecté à un meurtre datant de plusieurs années, pour une enquête rondement menée et qui nous captive sur deux lignes. La première est l'affaire en elle-même, et la seconde les doutes de Ran qui prennent une forme un poil différente. L'auteur sait y faire pour développer cet aspects narrés en filigrane du scénario en cours, à la fois comique et touchants. Car derrière l'idée d'amuser par les soupçons répétés de la jeune femme, c'est surtout l'intrigue sentimentale entre les deux protagonistes que le mangaka étaye un poil. Outre la colère et la mesquinerie de Ran, il y a bien sa tristesse, celle du garçon qu'elle aime absent depuis bien trop longtemps. Après près de 50 tomes, difficile de ne pas être touché par ce cas de figure.

Et puisque l'heure est à la romance, les deux affaires suivantes vont traiter elles aussi, en arrière plan de relations amoureuses mises en place depuis un certain temps. Dans la deuxième intrigue de cet opus, place à l'envie de l'inspecteur Takagi de satisfaire l'élue de son cœur en lui offrant un bijou. De cette simple mission va découler un meurtre dans lequel l'identité du coupable semble connue dès le départ, tant il n'y a qu'un seul suspect. C'est donc à Conan de déjouer l'alibi du criminel qui a fait passer son meurtre pour un suicide, après avoir sali l'image de la victime en ayant joué les voleurs à sa place. Une affaire plutôt simple donc mais qui joue efficacement sur ces deux tableaux, sans pour autant faire avancer les choses entre Takagi et Satô. Il faut dire que le couple est celui qui a le plus avancé depuis les débuts de l'histoire, aussi Gosho Aoyama semble prendre maintenant plus de temps pour décortiquer leur idylle.

Enfin, la prestidigitation est à l'honneur dans la troisième enquête qui, chose rare, achève le volume en bonne et due forme pour ne pas laisser le lecteur sur une dose de suspense. Heiji et Kazuha sont de retour pour assister avec Conan et Ran à un spectacle de magie, ce qui oppose d'entrée de jeu la roublardise des tours de magie au rationnel des deux détectives lycéens. Bien évidemment, un meurtre suit cette introduction, aussi la particularité de l'affaire sera de reposer sur des astuces de magicien, rendant le stratagème utilisé hautement plus complexe que de coutume. Difficile pour nous de deviner le fin mot de l'histoire, aussi l'alliance entre les deux fins esprits que sont Conan et Heiji tombent à pic pour déjouer un procédé aussi délicat.
L'affaire est aussi l'occasion de remettre en avant la relation entre Heiji et Kazuha, ici avec beaucoup d'humour quand il s'agit de développer la jalousie du détective d'Osaka. L'enquête ne se prend donc pas toujours au sérieux, ce qui fait beaucoup de plus en termes d'ambiance. Et si rien n'avance vraiment entre les deux amis d'enfance, l'auteur continue de traiter leur naïveté comme un certain miroir, symbole de ce que la relation entre Ran et Shinichi, tout en naïveté, pourrait être si l'Organisation n'avait pas mis son nez dans l'histoire.