Détective Conan Vol.44 : Critiques

Meitantei Conan

Volume 43 Volume 45

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 20 Avril 2022

Conan, Heiji, Ran, Kazuha et Kogoro assistent à la finale de baseball du Kôshien, où l'inspecteur Ôtaki se trouve aussi. Malheureusement, la compétition pourrait prendre des airs de cauchemar : En répondant à un téléphone perdu, les deux jeunes détectives entrent en contact avec un poseur de bombes qui menace de s'ôter la vie... en emmenant avec lui celles d'innocentes personnes. Le terroriste le soumet à un jeu, et c'est en déchiffrant les indices que Conan et Heiji pourront le débusquer sans faire la moindre victime.

Comme à son habitude, Gosho Aoyama propose un nouvel opus constitué d'affaires indépendantes, mais non sans saveur tant le mangaka parvient toujours à bien renouveler ses intrigues. Ainsi, l'opus démarre avec la conclusion logique de l'affaire du « démon du Kôshien », un véritable jeu d'énigme sur fond de cauchemar et une course contre la montre dans laquelle les deux amis détectives doivent s'imprégner de la culture du baseball. Une affaire sous tension donc, dans laquelle l'auteur prend autant de plaisir à amener sa résolution qu'à développer un petit discours sur l'opposition passion/business qui peut impacter le milieu sportif. Subtil et efficace !

La deuxième affaire fait davantage dans le classique, avec la question d'un meurtre en appartement. L'auteur joue de nouveau une carte, celle de l'assassin dont l'identité et quasi connue d'avance (tant il est l'unique suspect aux côtés de l'inspecteur Chiba qu'on ne saurait vraiment accuser). Le tout est donc de déjouer l'alibi du coupable, celui-ci tournant autour des spécificités des diffusions japonaises qui peuvent avoir lieu en différé sur plusieurs antennes. Une enquête à la résolution assez classique donc, mais qui brille d'un tout autre enjeu : Le probable départ de Takagi, muté dans une autre préfecture. Seul soucis, cela le séparerait de Satô par la distance, pour le plus grand bonheur de ses rivaux amoureux dont l'inspecteur Shiratori. Evidemment, le dilemme finit par être déjoué tout comme l'alibi du meurtrier, ce qui est d'emblée une évidence pour le lecteur qui voit mal Gosho Aoyama priver son récit de l'une des ses meilleures romances. Pour autant, l'intrigue fonctionne et aboutit même à une finalité aussi touchante qu'amusante.

Enfin, la dernière affaire complète du tome signe le retour de l'un des voleurs les plus facétieux qui soient, et un personnage récurrent qu'on aime retrouver : Kaito Kid (ou Kid l'insaisissable). Le magicien convoiteur de reliques et autres joyaux affiche cette fois un tour de prestidigitation qui contredit les lois de la physique, aussi Conan va devoir déjouer ce mécanisme tout en empêchant le voleur d'arriver à ses fins. Pour un récit autour du Kid, l'ensemble manque peut-être d'un peu de pêche, malgré une opposition finale entre le détective et le magicien cambrioleur aussi efficace qu'à l'accoutumée. On aime le personnage dans des intrigues plus en mouvement, et c'est peut-être ce qui manque à cette affaire.

Puis, ce 44e tome se conclue avec un tout début d'affaire, une histoire d'épouvante somme toute classique mais qui développe pourtant un aspect essentiel post arc Vermouth : Le sort du docteur Araide, dont le membre de l'organisation avait pris l'apparence. Un retour apprécié donc, tandis que nous ne pourrons apprécier le vrai potentiel de cette affaire qu'au prochain tome.