Détective Conan Vol.4 - Actualité manga
Détective Conan Vol.4 - Manga

Détective Conan Vol.4 : Critiques

Meitantei Conan

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 24 Septembre 2014

Critique 1


Alors qu'il se trouve à bord d'un train en direction de Kyoto, Conan retrouve la trace des hommes en noir et apprend leurs noms de code: Gin et Vodka. Ces derniers sont venus pour une transaction avec un mystérieux client qu'ils ont prévu de faire exploser avec le train une fois qu'ils auront récupéré leur argent. Le client déclencherait lui-même le détonateur à 15h10 précise sans même s'en rendre compte. Conan n'a que 40 minutes pour identifier leur contact et l'empêcher d'activer la bombe. Il ne dispose pour cela que de quelques vagues bribes d'informations récoltées en espionnant leur conversation afin de déterminer quelles voitures seraient susceptibles d'abriter le mystérieux passager.


Parmi les autres affaires présentées dans ce tome, Conan doit également élucider le mystère d'une armure qui prend vie dans les couloirs du musée de Beika à la nuit tombée. Celle-ci est responsable du meurtre spectaculaire du propriétaire du musée filmé par une caméra de surveillance, reproduisant la chorégraphie d'un célèbre tableau représentant la mise à mort du diable par le chevalier de la justice. Pour terminer le volume, on a droit à une nouvelle affaire mettant en scène Conan avec ses nouveaux camarades de classe alors que ceux-ci entrent en possession d'une étrange carte au trésor sans savoir que celle-ci appartient à un groupe de gangsters en cavale. Cette carte étant codée, il faudra tout l'esprit d'analyse et de déduction de Conan pour parvenir à la déchiffrer, mais le jeune détective se rend vite compte que la tâche sera loin d'être facile même pour un génie comme lui.


Trois nouvelles affaires au ton plutôt bon-enfant, malgré une certaine violence occasionnelle. L'ambiance se focalise principalement sur l'humour lié au contraste entre les espiègleries gamines de Conan et les réelles intentions qui se cachent derrière, menant double-jeu et trompant son monde. Cela se ressent notamment au niveau de l'intrigue du train piégé où les efforts de Conan pour espionner les hommes en noir ou pour retrouver leur contact le font passer pour un vilain garnement qui passe son temps à faire des bêtises aux yeux de Ran et des autres passagers (non, il est seulement en train de sauver leurs vies tout en se faisant gronder). Il n'hésite d'ailleurs pas non plus à jouer des apparences afin de continuer à mettre le détective Kogoro Mouri et la police sur la voie dans différentes affaires avec des remarques toujours pertinentes et faussement innocentes. Heureusement que Gosho Aoyama introduira plus tard des personnages un peu plus intelligents pour le remarquer, parce que là le détective et la police passent un peu pour des idiots, mais ce côté innocent fait aussi partie du charme de la série, surtout à ses débuts.


La première affaire (celle de l'armure dans le musée) repose surtout sur la compréhension du mode opératoire du tueur, mais l'intrigue est construite de telle manière que le lecteur ne peut pas vraiment anticiper la résolution de l'affaire avant que Conan ne remarque de lui-même certains détails, ce qui est fort dommage. En revanche, la seconde (celle du train) est tout à fait jouable et la résolution peut même être anticipée assez rapidement pourvu que le lecteur fasse preuve de pas mal de raisonnements logiques et qu'il prenne le temps de bien réfléchir sur chaque élément. Une particularité intéressante de cette affaire est que l'auteur a fait le choix d'axer sa narration sur le processus de raisonnement de Conan, le lecteur suivant le fil de ses pensées tout le long de l'affaire sans que rien ne nous soit caché, nous permettant ainsi de mieux cerner sa façon de raisonner. Gosho Aoyama tente ensuite de reprendre ce type de narration dans la troisième affaire du tome (celle de la carte au trésor), mais cette dernière n'est pas une enquête policière à proprement parler et il n'y a guère de choses que le lecteur puisse tenter d'anticiper, se contentant de suivre l'évolution logique de l'intrigue en profitant de la petite histoire qui lui est racontée. Celle-ci permet toutefois de développer un peu les relations de Conan avec ses nouveaux camarades de classe et d'ouvrir la voie à ce qui deviendra sous peu la bande des Detective Boys.


Ce tome laisse une impression assez mitigée: après les efforts apparus dans le précédent volume, on a l'impression que l'auteur tente de revenir en arrière avec de petites intrigues sympathiques, mais sans réelle ambition et surtout axées sur la dimension comique. Si la lecture est toujours distrayante et si l'humour fonctionne à merveille, on attend quand même autre chose de cette série qui saura nous transporter tout autrement par la suite. C'est avec ce genre de volume qu'on réalise vraiment que les débuts de Détective Conan, bien que déjà sympathique, étaient malgré tout plutôt moyens et qu'un long chemin a été parcouru depuis pour aboutir à l'excellente série que l'on connaît aujourd'hui.






Critique 2


Toujours contraint de vivre chez Ran et Kogoro, Conan va d'enquête en enquête. Lors d'une visite au musée, le propriétaire est sauvagement assassiné, par un homme vêtu d'une armure. Plus tard, notre détective en herbe doit enquêter sur une bombe dans le Shinkansen, avant de partir pour une chasse aux trésors avec ses compagnons d'école primaire...

Ce quatrième tome ne déroge pas à la règle établie depuis le début : Les affaires se succèdent, sans réel lien entre-elles, et l'intrigue n'avance pas d'un pouce. Mais à ce stade de la lecture, la talent narratif de Gosho Aoyama est suffisamment efficace pour que le lecteur se prenne au jeu et soit intrigué par les trois enquêtes proposées dans ce volume. La première est la plus classique, mais peut-être la meilleure, pour son côté morbide et son rapprochement (très léger) à l'art. Le schéma n'est pas bien différent des premières affaires et de celles que nous verrons plus tard : Là où Conan passe, un cadavre est retrouvé, et c'est à notre détective en herbe d'enquêter, tout en manipulant le simplet Kogoro pour le mettre sur la piste. Cette enquête est bien plus sanglante que les précédentes, chose qui pourrait choquer les plus jeunes lecteurs, habitués à la version censurée diffusée il y a des années. L'affaire en elle-même n'a rien de spécial hormis son côté plus sombre et glauque, mais c'est justement cette ambiance qui rend la lecture des plus agréable.
La seconde affaire du volume n'est pas totalement dénuée d'intérêt puisqu'elle introduit, durant un court moment, les hommes en noir. C'est alors l'occasion pour Conan d'apprendre leurs noms de code, Gin et Vodka, une information qui sera loin d'être négligeable par la suite. Le reste de l'enquête, consistant à une chasse à la bombe, est imprégné d'une certaine tension qui a peut-être inspiré certains films de la franchise. L'affaire se conclut facilement, sans apporter de chamboulement à l'intrigue. La dernière enquête du volume affirme une chose : Les affaires marquées par la présence des amis de Conan sont peut-être les plus ennuyeuses de la série, sûrement par le côté très enfantin instauré. Peu de choses à dire sur cette affaire qui se suit sans grand intérêt : Le divertissement est là, mais ce n'est pas ce genre d'enquête qui va pousser le lecteur à se précipiter sur le prochain volume.

Ce quatrième tome de Conan confirme donc les petite qualités de cette très longue série, mais aussi certains défauts. Si certaines affaires sont très plaisantes à suivre, elles n'apportent rien à l'intrigue, et la présence des "Détective Boys" est difficilement supportable. A ce stade, les volumes se suivent de manière agréable, mais le lecteur risquerait de fortement déchanter si il n'adhère pas à le recette de l'auteur. En tout cas, une chose est sûre : Ce quatrième volume confirme que Détective Conan sera une série rébarbative, au schéma peu original. Toutefois, les quelques bonus informatifs du tome s'imposent comme un atout dans cette lecture.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

14 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
GlassHeart
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs