Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 16 Août 2018
L'affaire de l'atelier de céramique se poursuit. L'un des employés a été retrouvé mort, et les suspicions se tournent rapidement vers Melle Kikuyo, qui avait un mobile financier pour prendre la vie de la victime. Mais Conan soupçonne plutôt M. Mino, le gérant de l'atelier...
L'affaire du meurtre de l'atelier de céramique se termine assez rapidement dans ce 31e volume, puisqu'il ne restait à Conan qu'à faire sa traditionnelle démonstration. Une conclusion classique, donc, pour une affaire qui se sera néanmoins montrée sympathique, la présentation immédiate du coupable restant un schéma d'enquêtes particulièrement appréciables.
Le gros bémol de ce tome survient sur l'affaire qui suit, une enquête liée à un butin dans laquelle un homme se fait passer pour Kogoro... Une excellente idée sur le papier, mais l'affaire reste finalement assez lisse, la faute à des personnages secondaires très fades comme l'inspecteur Misao Yamamura, qui manque cruellement d'envergure et a tendance à uniquement servir de comic-relief à cause de son caractère assez naïf... Une affaire distrayante, mais qui rend le rythme du tome plutôt laborieux.
Fort heureusement, les enquêtes qui suivent relèvent largement le niveau. Forcément, Gosho Aoyama fait revenir ses personnages phares comme Heiji et Kazuha, le détective lycéen de l'ouest étant même le protagoniste de la troisième enquête du tome, chose bien trop rare dans la série ! Dans la gestion de personnages, on saluera la petite mise en avant dont bénéficie le professeur Agasa dans la deuxième affaire, ainsi qu'un focus sur la relation entre Ran et Ai qui méritera toutefois d'être approfondi par la suite. On ne cessera jamais de le répéter : mais l'utilisation des différents personnages, tous plus attachants les uns que les autres, reste une des forces de Détective Conan, rendant le titre appréciable malgré sa longueur. Dans le cas présent, la durée du titre permet justement d'approfondir nos liens avec le casting de la série.
Pour revenir aux autres enquêtes, celles-ci sont plutôt simples dans la forme, mais séduisantes. Les stratagèmes sont plutôt clairs, et les suspects suffisamment intéressants pour qu'on s'intéresse à eux. Il est alors indéniable que les affaires les plus marquantes restent celles où les suspects n'ont rien des salauds de services, ces enquêtes où on aimerait qu'aucun d'entre eux ne soit le coupable...
La dernière partie du tome ouvre une nouvelle affaire, de nouveau à Osaka. Comme il le fait de manière régulière, Gosho Aoyama évite le simple meurtre et plante les graines d'une investigation un peu différente, qui nécessitera sans doute plus de réflexion de la part des personnages et du lecteur. Fort heureusement, Conan et Heiji sont réunis pour y faire face. Aussi, malgré un 31e tome en demi-teinte, il y a de quoi être curieux de lire la suite !