Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 15 Septembre 2014
En parallèle de ses activités extrascolaires peu orthodoxes, Conan continue d'accompagner le détective Kogoro Mouri sur ses affaires avec Ran pour garder un oeil sur lui, espérant retrouver tôt ou tard la trace des hommes en noir. Dans la première de ces affaires, un homme est retrouvé immolé dans une fête. Une seule personne aurait eu intérêt à commettre ce meurtre et à faire en sorte qu'on puisse identifier facilement la victime: l'unique bénéficiaire de son assurance-vie, Yutaka Abe. Seulement ce dernier a justement engagé le détective Mouri pour surveiller les faits et gestes de la victime durant les quelques jours qui précédèrent sa mort, se constituant ainsi un alibi en béton. Détestant être manipulé de la sorte, Kogoro tente de démonter lui-même l'alibi. Dans la seconde affaire de Conan avec le détective Mouri, une jeune femme prénommée Masami Hirota se présente à l'agence afin de demander à Kogoro de retrouver son père disparu du jour au lendemain sans un mot. L'affaire semble se régler très vite, mais elle prend rapidement des proportions inattendues lorsque Kenzo Hirota est retrouvé assassiné dans son appartement le lendemain matin sans la moindre trace de Masami dans les parages. Dans ses investigations pour retrouver la jeune femme, vraisemblablement kidnappée par le meurtrier, Conan croise de nouveau la route des hommes en noir d'une manière qu'il n'aurait jamais pu anticiper.
Trois nouvelles affaires très différentes et bien plus originales que ce qu'on avait pu voir dans le premier tome. Si dans la première affaire (celle tournant autour d'un alibi à démonter), il s'agit essentiellement de comprendre l'astuce employée par le coupable pour résoudre l'affaire, astuce qui n'est d'ailleurs pas des plus originales, les deux autres nous racontent avant tout des histoires riches en rebondissements et portées par des mystères capables de tenir leur lecteur en haleine. Si le ton reste relativement bon-enfant, les intrigues se veulent toutefois plus sombres que celles du premier tome avec des enjeux souvent plus tragiques qu'ils n'y paraissent de prime abord. A ce titre, l'une des affaires ne trouvera sa véritable importance que bien plus tard dans la série, annonçant des événements qui ne surviendront que dans les tomes 18 et 19 et qui auront une grande influence sur la direction de l'intrigue principale autour des hommes en noir. Pour le reste, Gosho Aoyama continue d'insuffler un esprit bon-enfant à son titre via les espiègleries rigolotes de Conan, les inventions farfelues du professeur Agasa pour l'aider à résoudre ses affaires, ou encore avec l'apparition des jeunes camarades de classe de Conan qui, à eux quatre, incarnent des stéréotypes qui ressemblent à s'y méprendre à la bande à Nobita dans Doraemon: le garçon à lunettes, la jolie fille, le bagarreur et l'intello de service.
Si le premier volume avait pu faire quelques déçus et laisser certains lecteurs sur leur faim, les intrigues présentées dans ce deuxième tome s'avèrent plus prenantes et mieux narrées. Plutôt que de nous raconter de simples enquêtes policières, Gosho Aoyama préfère nous raconter des histoires sur lesquelles il ancre ces dernières avec leur lot de rebondissements et de tragédies. C'est là aussi le charme de cette série. Une lecture sympathique et divertissante en compagnie du plus craquant des détectives.