Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 11 Mai 2009
« Tout comme moi, tu es un « collectionneur de journaux » »
Hirumo, un garçon ordinaire selon les apparences, cache en réalité un lourd secret en lui. Mais voilà que la vérité est tellement bien dissimulée que même lui ne se souvient plus de quoi il s'agit, il ne soupçonne même pas une seconde qu'il n'est pas celui qu'il croit être. S'apercevoir de la disparition d'un camarade de classe nous laisse toujours une drôle d'impression, un sentiment partagé. Mais se rendre compte que personne ne s'aperçoit de cette disparition, ou plus encore, que tout le monde l'a oublié... Qu'arrive-t-il? Et quelle est cette force qui oblige les hommes à oublier, à effacer toutes traces d'un individu pourtant inoffensif et sans particularité?
Yuana Kazumi, dans cette nouvelle série, nous ouvre les portes d'un monde troublant. Hiromu n'est pas celui qu'il pense être. Ses souvenirs ne sont peut-être pas les siens, sa vie même n'est peut-être pas la sienne. Partagé entre doutes et incompréhension, nous voilà plongé au coeur d'un monde qu'on pense connaître: le nôtre. Des révélations ne tardent pas à venir. Hiromu est, tout comme ce mystérieux Vermillon, un collectionneur de journaux. En réalité, dans son ancienne vie, il dévorait l'âme des êtres humains en effaçant leur existence afin de pouvoir vivre. Un simple baiser, ou quelconque maléfice, a l'air de suffire pour cela. Et sa petite amie n'est pas Natsumi, mais Valériana. Elle qu'il a tant aimée dans une autre vie, voilà qu'elle est enfouie dans ses souvenirs. Mais Hiromu, ou plus exactement Glorious, recouvre la mémoire...
L'auteur nous dévoile ici une histoire mystérieuse. Les doutes et interrogations arrivent dès les premières pages, et c'est sans attendre que l'on a vent de la situation délicate dans laquelle se trouve le personnage principal.
Malgré un certain effort au mystère, au suspens et à la surprise, la lecture reste tout de même assez banale. On n'est que très peu marqué par les évènements. La narration semble légère, et il est difficile d'être pris au dépourvu. Les dessins de l'auteur sont gâchés, du début à la fin, par la qualité médiocre de l'impression: l'encre très noire transperce les pages, et cela n'épargne malheureusement aucune d'entre elles.
« Des milliers de Larmes » ne commence alors pas très fort. Mais le deuxième tome, étant le dernier, on pourrait s'attendre à beaucoup de surprises par la suite.
01/07/2009 